Irritations et brûlures de la vulve après les rapports sexuels : on vous dit tout !

Lors de votre dernier rapport sexuel avec pénétration vaginale, vous avez ressenti une irritation de la vulve ou une brûlure à l’intérieur de vous. Peut-être est-ce nouveau, ou alors c’est quelque chose que vous subissez régulièrement, voire lors de tous vos rapports. Toujours est-il que vous cherchez des réponses sur les causes de ces sensations douloureuses et des solutions pour les traiter. Cet article se veut un guide complet sur les irritations et sensation de brûlures de la vulve après les rapports sexuels. Il s’agira non seulement de les comprendre, mais aussi de les traiter et de les prévenir. Belle lecture.

 

Pourquoi j’ai des irritations ou des brûlures après un rapport sexuel ?

Plusieurs causes peuvent entraîner ces irritations et/ou sensation de brûlures au niveau de votre vulve et de votre vagin pendant et après les rapports sexuels.

Préliminaires (trop) courtes

La phase qui précède la pénétration sexuelle –aka les préliminaires– permet non seulement de faire monter le désir mais aussi de laisser à votre corps le temps de se préparer à la pénétration, notamment en laissant les glandes de Bartholin secréter de la cyprine, cette perte vaginale incolore qui favorise la lubrification de votre vagin. Si les préliminaires sont (trop) rapides et que la pénétration arrive (trop) tôt dans le rapport, la lubrification naturelle n’a pas le temps de se faire et… Aïe. Le rapport entraîne des brûlures et des irritations.

Dyspareunie ponctuelle ou chronique

La dyspareunie est une affection qui désigne les douleurs et inconforts que l’on peut ressentir avant, pendant et après les rapports sexuels. On distingue la dyspareunie ponctuelle (le fait d’avoir mal occasionnellement, lors d’une pratique ou d’une position) et la dyspareunie chronique. Vaginisme, vulvodynie ou encore atrophie vaginale peuvent générer de la dyspareunie et des sensations de brûlure lors d’un rapport.

Manque de lubrification naturelle ou insuffisante

Il est aussi possible que la lubrification naturelle ne fonctionne pas très bien chez vous et que, malgré l’envie et les préliminaires, les glandes de Bartholin ne génèrent pas ou pas assez de cyprine. Plusieurs raisons médicales peuvent être à l’origine de cette condition et, surtout, la sécheresse vaginale.

Frictions dues à des rapports sexuels prolongés ou vigoureux

La nuit a été enflammée et vous avez eu des rapports sexuels prolongés / nombreux / plutôt appuyés ? Malgré une bonne lubrification, naturelle ou non, vous pouvez souffrir d’irritations et de brûlures. Et vous savez quoi ? Il est très probable que votre partenaire ait un ressenti très similaire !

Réactions allergiques

Une réaction allergique –aux préservatifs en latex, lubrifiants, spermicides ou encore à vos protections menstruelles– peut être à l’origine des irritations et brûlures que vous ressentez au niveau de la vulve et du vagin. Si vous avez récemment changé l’un de ces produits, vous tenez peut-être le coupable !

Infections et infections sexuellement transmissibles (IST)

Différentes infections, telles que les infections sexuellement transmissibles (notamment la chlamydia, le HPV et l’herpès génital), la vaginose ou les mycoses vaginales, peuvent déséquilibrer la flore vaginale et entraîner des sensations de brûlures au moment des rapports sexuels. Ces troubles s’accompagnent généralement d’autres symptômes, tels que des pertes blanches à la texture différente et des odeurs vaginales malodorantes.

Déséquilibres hormonaux

Les déséquilibres hormonaux peuvent fortement bouleverser l’équilibre de la flore vaginale–c’est souvent ce qui s’opère pendant la ménopause, avec la baisse des taux d’œstrogènes. La ménopause peut entraîner des douleurs dues à une sécheresse vaginale par exemple, des infections par des mauvaises bactéries et d'autres désagréments entraînant des brûlures et irritations.

Vous souhaitez en savoir davantage sur votre santé intime ? Passez notre test et découvrez les produits faits pour prendre soin de vous ❤️

Je veux mieux connaître ma santé intime >

Votre vulve vous brûle ? Les gestes qui sauvent

Votre vulve est en feu ? Voici quelques solutions pour apaiser rapidement cette sensation.

Agissez selon les causes

Les gestes qui permettent de soulager votre vulve dépendent fortement des raisons pour lesquelles elle s’est enflammée. Aussi, la première étape consiste à identifier la cause de vos souffrances.

• Préliminaires (trop) courtes / frictions dûes à des rapports longs / nombreux : si c’est l’une des premières fois que vous avez cette sensation et que vous reconnaissez vos ébats dans l’intitulé de cette partie, la cause est assez évidente… Dans ce cas, rien de très grave. Apaisez avec un gel intime apaisant. Nous vous recommandons le gel intime de chez Miyé car il peut être utilisé en application externe (sur la vulve et les lèvres) et interne, directement dans le vagin. Il est possible que la zone reste douloureuse quelques temps : privilégiez l’usage d’un lubrifiant à l’eau si vous souhaitez avoir de nouveaux rapports ;

• Dyspareunie ponctuelle : si vous souffrez de manière ponctuelle lors d’un rapport, il n’y a pas forcément lieu de vous inquiéter. Apaisez les brûlures avec un gel intime apaisant, comme le gel intime de chez Miyé car il peut être utilisé en application externe (sur la vulve et les lèvres) et interne, directement dans le vagin.
• Dyspareunie chronique : souffrir de façon répétée lors des rapports sexuels n’est pas normal. Pour apaiser sur le moment, nous vous recommandons aussi le gel intime de chez Miyé, léger et frais, en usage interne et externe, tandis qu’il pourra être intéressant d’opter pour un lubrifiant à l’huile lors de vos prochains rapports. En parallèle, nous ne pouvons que vous recommander de consulter un médecin traitant pour lui parler de vos douleurs.

• Manque ou absence de lubrification naturelle : si vous avez régulièrement mal après des rapports, alors même que les préliminaires ont duré, il est possible que votre lubrification naturelle soit un peu détraquée. Pour apaiser sur le moment, nous vous recommandons aussi le gel intime de chez Miyé, léger et frais, en usage interne et externe. Pour vos prochains rapport, envisagez d’adopter un lubrifiant à l’huile pour plus de glissance. Ensuite, nous vous recommandons de consulter votre médecin traitant ou votre gynécologue.

• Réactions allergiques : vous venez de changer de marque de préservatif / lubrifiant / huile de massage / protections menstruelles ? Il est possible que les brûlures que vous ressentez soient dûes à ce changement et à une réaction allergique. Les allergies aux protections menstruelles sont courantes. Dans ce cas, n’appliquez rien sur votre vulve : vous risquez de sensibiliser encore plus la zone meurtrie. Arrêtez le produit incriminé et envisagez de consulter votre médecin traitant à ce propos.
• Infections et infections sexuellement transmissibles : si les brûlures et irritations s’accompagnent de pertes blanches texturées (granuleuses, épaisses, verdâtres…) et malodorantes, il est possible que vous ayez contracté une infection. Consultez votre médecin traitant avant d’appliquer quoi que ce soit sur votre vulve et utilisez des préservatifs si vous souhaitez continuer à avoir des rapports sexuels.

• Déséquilibre hormonal : si vous êtes enceinte ou en pleine ménopause, il y a fort à parier que vos hormones vous jouent des tours. Vous pouvez nettoyer votre vulve avec un nettoyant intime aux probiotiques, appliquer un gel intime sur votre vulve pour limiter la sensation de brûlure et pensez à utiliser un lubrifiant à l’huile pour vos prochains rapports sexuels. Vous pouvez aussi envisager de consulter un médecin à ce propos, notamment si vous traversez la ménopause : la sécheresse vaginale touche près de 50% des femmes à cette période.

Vous souhaitez prévenir au maximum cette sensation d’irritations et de brûlure au niveau de la vulve ? La première prévention consiste à adopter une hygiène intime nickel. Pour cela, retrouvez notre sélection de produits d’hygiène intime chouchous.

Les gestes toujours efficaces

Quelles que soient les raisons pour lesquelles votre vulve est irritée après un rapport sexuel, voici quelques gestes qui vous apaiseront.

Nettoyez à l’eau

Nettoyer votre intimité à l’eau n’est jamais un mauvais geste. Après un rapport sexuel, cela permet notamment d’évacuer les restes de sperme et de cyprine qui peuvent sécher et irriter votre vulve. Privilégiez un jet d’eau tout doux pour éviter d’agresser votre vulve et ne faites pas (jamais !) de douche vaginale au risque de déséquilibrer encore plus votre flore vaginale.

Adopter des sous-vêtements ample et en coton ou en lin

Côté sous-vêtement, préférez une petite culotte à un string ou à un tanga pour éviter les frottements sur votre vulve irritée. Pour les matières, les matières naturelles que sont le coton et le lin sont nos préférées. Le lin a ainsi la particularité d’être thermorégulatrice, absorbante et hypoallergénique.

Portez des vêtements amples

Quant à vos vêtements, on vous recommande de porter des pantalons assez larges, sans couture au niveau de l’entrejambe. Cela évitera à nouveau les frottements désagréables qui risquent d’amplifier votre sensation de brûlure.

Comment prévenir des irritations et brûlures à la vulve ?

Au vu des causes multiples qui peuvent entraîner ces sensations d’irritation et de brûlure à la vulve, il est impossible de prévenir ces situations à 100%, vous vous en doutez. Ceci étant préalablement posé, il y a plusieurs habitudes à mettre en place pour prendre soin de votre vulve au quotidien et la protéger au mieux.

Lavez votre vulve à l’eau ou avec des produits adaptés

Se laver au quotidien est le premier geste que vous pouvez adopter pour prendre soin de votre vulve. Vous pouvez vous laver à l’eau claire ou adopter un savon intime au pH neutre lorsque vous souhaitez plus de fraîcheur.

Arrêtez les savons “classiques”

Ne nettoyez pas votre vulve avec des savons “classiques” : vous vous faites plus de mal que de bien en procédant ainsi. Les gels douches et les pains de savons solides, en dehors de ceux avec une mention dédiée à l’hygiène intime, ont un pH trop haut et sont trop agressifs. Ils risquent de déséquilibrer votre flore vaginale.

Arrêtez les douches vaginales

Diriger spécifiquement le jet d’eau à l’intérieur de votre vagin n’est pas bon pour votre flore vaginale. L’intérieur du vagin est naturellement nettoyé par les pertes vaginales : vous n’avez en aucun cas besoin de le nettoyer. Vous risquez seulement de déséquilibrer votre flore vaginale.

Hydratez votre vulve

Hydrater votre vulve, au quotidien ou après un rapport sexuel, est une habitude que vous pouvez adopter sur le long terme. Pour cela, adoptez des produits adaptés. Nous vous recommandons notamment le baume intime pour la vulve Baûbo. À base de cire d’abeille, de coco et d’avocat, il est tout particulièrement riche et viendra envelopper votre vulve dans un environnement réconfortant et apaisant.

Adoptez un lubrifiant

Un lubrifiant permet de faciliter la pénétration vaginale et sera votre allié si vous souffrez de sécheresse vaginale chronique. Il en existe plusieurs sortes –à base d’eau, à base d’huile, avec du CBD pour augmenter les sensations… À vous de choisir le type de lubrifiant qui vous convient le mieux, en fonction de vos sensations et de vos contraintes.

A lire aussi : 5 produits pour traiter la sécheresse vaginale >

Comment reconnaître une sécheresse intime ? >

Utilisez des préservatifs dans les relations non exclusives

Dernier conseil et non des moindres, les irritations et brûlures au niveau de la vulve pouvant être liées à des infections sexuellement transmissibles, il est raisonnable de vous protéger avec un préservatif si vous avez des relations sexuelles avec plusieurs partenaires, dans le cadre d’une relation non exclusive ou encore avant que les différents tests soient réalisés.

IST, mycose, vaginose, comment se faire diagnostiquer ?

À la suite de la lecture de cet article, vous envisagez que vous êtes peut-être porteuse d’une infection, telle qu’une infection sexuellement transmissible (chlamydia, HPV ou herpès génial), une mycose ou encore une vaginose ? Pas de panique, si ces infections peuvent s’avérer longues à traiter, la majorité est bénigne si prise en charge rapidement. À noter ici : le VIH, l’IST la plus crainte aujourd’hui, n’entraîne pas de douleurs spécifiques pendant l’acte et a donc très peu de chances d’en être la cause.

Identifier les autres symptômes

Les infections sexuellement transmissibles (IST), les mycoses et les vaginoses peuvent présenter une gamme variée de symptômes selon le type d'infection et la personne infectée. Au-delà des sensations d’irritation et de brûlures pendant et après l’acte sexuel, voici d’autres symptômes qui peuvent vous alerter :

• Écoulement anormal du vagin : pertes blanches colorées (verdâtres, jaunâtres…) ou texturées (grumeleuses) ;
• Saignements vaginaux entre les règles ;
• Douleurs récurrentes au bas vente ;
• Éruption cutanée ;
• Fièvre ;
• Fatigue

Consulter un professionnel de santé

Que vous ayez reconnu de manière claire, ou non, les symptômes précédemment listés, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé. Les IST peuvent être asymptomatiques. Vous pouvez vous tourner vers votre médecin traitant ou votre gynécologue : ils pourront tous deux opérer un diagnostic et vous prescrire des examens complémentaires en cas de doute.

Se protéger lors des rapports sexuels

Si vous pensez être atteinte d’une maladie telle qu’une IST, il est essentiel de vous protéger lors des rapports sexuels afin de ne pas contaminer votre partenaire. À noter aussi, si vous avez eu des rapports non protégés alors même que vous étiez infecté, vous devrez en parler et inviter les personnes à se faire dépister et traiter.

Tests et analyses

Selon l’IST dont vous pourriez être atteint, il y a des tests et examens différents :

• Dépistage de la chlamydia : Il peut s'agir de tests d'urine, de prélèvements de gorge, de prélèvements rectaux ou de prélèvements génitaux pour détecter la présence de l'ADN des bactéries responsables de ces infections (Chlamydia trachomatis et Neisseria gonorrhoeae).
• Examen clinique et test de dépistage de l'herpès génital : Un examen clinique peut être effectué pour rechercher des lésions visibles. Un test de culture ou un test de réaction en chaîne par polymérase (PCR) sur un échantillon prélevé sur la lésion peut être effectué pour détecter le virus de l'herpès simplex.
• Test de dépistage des verrues génitales (HPV) : L'examen clinique peut révéler des verrues génitales visibles. Il existe également des tests ADN qui peuvent détecter la présence de certains types de virus du papillome humain (VPH) à haut risque.
• Dépistage d’une vaginose : Le médecin peut effectuer un examen gynécologique pour évaluer les symptômes et rechercher des signes physiques de vaginose bactérienne. Ces signes peuvent inclure une décharge vaginale fine, grise ou blanchâtre, une odeur de poisson, et un pH vaginal élevé. Dans certains cas, des tests de laboratoire peuvent être effectués pour confirmer le diagnostic de vaginose bactérienne. Cela peut inclure la culture de l'échantillon vaginal pour identifier les bactéries présentes, ainsi que des tests supplémentaires pour exclure d'autres infections.
• Dépistage d’une mycose vaginale : Le médecin commencera souvent par un examen physique de la région génitale pour rechercher tout signe visible d'infection. Cependant, les symptômes visibles peuvent ne pas toujours être présents dans tous les cas de mycose vaginale. Aussi, des tests en laboratoire peuvent être effectués. Cela peut aider à déterminer le traitement le plus efficace, en particulier dans les cas de mycoses récurrentes ou résistantes aux traitements habituels.

Traitements

Les traitements diffèrent d’une infection à l’autre et selon la gravité, l’intensité et la potentielle récidive de l’infection. Voici un aperçu général des approches de traitement pour les infections évoquées précédemment, pouvant entraîner des douleurs et des irritations pendant l’acte :

• Chlamydia : Le traitement habituel consiste en une dose unique ou un cours d'antibiotiques, généralement à base d'azithromycine ou de doxycycline. Il est important de terminer le traitement prescrit, même si les symptômes disparaissent.
• Herpès génital : Il n'existe pas de traitement curatif pour l'herpès génital, mais des médicaments antiviraux, tels que l'aciclovir, le valaciclovir ou le famciclovir, peuvent aider à réduire la gravité et la fréquence des poussées.
• Verrues génitales (HPV) : Le traitement vise à éliminer les verrues visibles. Cela peut inclure l'application de médicaments topiques ou des procédures telles que la cryothérapie (congélation des verrues) ou l'ablation chirurgicale.
• Vaginose : Le traitement inclut des antibiotiques vaginaux ou oraux pour une durée d’une semaine environ afin de détruire les bactéries responsables du déséquilibre de la flore vaginale. Des probiotiques sont souvent prescrits en complément pour reconstruire la flore.
• Mycose vaginale : Le traitement de la mycose vaginale consiste en des antifongiques, appliqués localement (avec des crèmes antifongiques ou des suppositoires) ou oralement. Il faut compter environ une semaine de traitement mais cela peut varier.

Les irritations et sensations de brûlures au niveau de la vulve suite aux rapports sexuels peuvent être liées à différentes problématiques, pathologiques ou non. La raison la plus courante est la sécheresse intime, mais d’autres causes peuvent les entraîner comme les infections sexuellement transmissibles. Les bons gestes pour vous protéger ? Une bonne hygiène intime, consulter un professionnel de santé en cas de récurrence et se protéger lors des rapports avec différents partenaires.