Tout savoir sur les pertes blanches
En tant que personne menstruée, on a parfois la désagréable sensation qu’il se passe des milliards de choses dans notre culotte. Les règles, auxquelles on pense forcément en abordant ce sujet, ne sont pas les seules à s’y inviter. Les pertes blanches y laissent aussi souvent des traces. Moins connues que les règles, elles nous laissent dubitatives. Manque d’hygiène, signe d’infection, lien avec le cycle menstruel ? Que sont les pertes blanches et à quoi servent-elles ? Comment les gérer au quotidien ? Dans cet article, nous vous disons tout sur les pertes blanches.
Sommaire
- Les différents types de pertes blanches
- Comprendre les pertes blanches à travers le cycle menstruel
- Les pertes blanches évoluent durant la vie d’une femme
- Les différentes textures des pertes blanches
- Les différentes couleurs des pertes vaginales
- Qu’est-ce que des pertes vaginales “normales” et “anormales” ?
- Les autres facteurs qui peuvent modifier vos pertes vaginales
- Flore vaginale et pertes blanches, quel rapport ?
- Astuces pour gérer ses pertes blanches au quotidien
Les différents types de pertes blanches
Les expressions “pertes blanches” et “pertes vaginales” font référence aux sécrétions non sanguines qui s’échappent du vagin. Issues de différentes origines et chargées de différents rôles dans notre organisme, elles doivent être différenciées. Découvrons ensemble les différents types de pertes blanches qui existent.
La glaire cervicale
Blanche, jaunâtre ou encore translucide, la glaire cervicale est produite par le canal endocervical, entre vagin et utérus. Son rôle est particulièrement lié au cycle menstruel et à la fécondité : en effet, elle empêche ou favorise le passage des spermatozoïdes vers le col de l’utérus. Elle varie en texture et en couleur selon la phase du cycle menstruel dans laquelle vous vous trouvez.
La cyprine
Les glandes de Bartholin se chargent de la lubrification du vagin. Lorsque vous êtes excitée sexuellement, par exemple lors de la masturbation ou d’un rapport sexuel, elles sécrètent un liquide incolore appelé cyprine. Celui-ci se développe à l’intérieur de chaque glande et se dirige vers le vagin à travers un canal d’excrétion. Il permet de faciliter l’insertion du pénis au sein du sexe féminin et de favoriser le plaisir sexuel.
L’éjaculat féminin
Les glandes de Skene sécrètent pour leur part un liquide au moment de l’orgasme. C’est l’éjaculat féminin. Il peut être inexistant, très abondant, de couleur très translucide ou légèrement blanc : chaque personne est différente. Les personnes qui le libèrent en très grande quantité sont appelées “femmes fontaines” mais ce terme est parfois connoté négativement. Il n’y a pourtant pas lieu de culpabiliser ni de vous inquiéter : c’est totalement naturel. Les glandes de Skene sont l’équivalent de la prostate chez l’homme.
Et les leucorrhées ?
Les leucorrhées sont le nom médical donné aux pertes vaginales non sanglantes. Elles sont de deux types : les leucorrhées physiologiques (et donc “normales” et nécessaires au bon fonctionnement du corps) et les leucorrhées pathologiques (signes d’une infection, d’une blessure ou d’une maladie).
L’ensemble de ces sécrétions contribue à l'hydratation naturelle de la surface du vagin. Elles sont le mécanisme physiologique par lequel le vagin se nettoie. Si la glaire cervicale est liée au cycle menstruel, ce n’est pas le cas des autres pertes.
🌸 Dans le langage courant, on a tendance à parler indifféremment de pertes blanches et de pertes vaginales, en référence à la couleur blanchâtre du dépôt qui s’agrège au fond de nos culottes de la puberté à la ménopause. Glaire cervicale et autres pertes vaginales non sanglantes sont souvent mêlées. Dans la suite de l’article, nous utiliserons régulièrement le terme de “perte blanche” mais prendrons soin de préciser de quel type de pertes nous parlons !
Comprendre les pertes blanches à travers le cycle menstruel
La glaire cervicale est l’une des pertes blanches : elle est intrinsèquement liée au cycle menstruel. Son aspect (sa couleur et sa texture) évolue énormément pendant ce dernier.
Phase folliculaire (avant l'ovulation)
La phase folliculaire est l’une des quatre phases du cycle menstruel. C’est la phase durant laquelle le corps travaille à la maturation d’un ovule au sein des ovaires. La personne menstruée n’est alors pas fertile.
Durant cette phase, la glaire cervicale est peu abondante, épaisse et de couleur blanche. Comme un bouchon, elle vient fermer le col pour empêcher le passage des spermatozoïdes.
Au moment de l’ovulation
L’ovule mature est libéré par l’un des ovaires : c’est l’ovulation. Tout juste libéré, l’ovule avance dans la trompe de Fallope en direction de l’utérus où il s’installera en cas de fécondation. La fertilité de la personne menstruée est alors à son maximum.
24 à 72 heures précédant l’ovulation, les pertes changent de texture. Elle abandonne son rôle de bouchon de l’utérus et se prépare à laisser passer les spermatozoïdes. Celle-ci devient plus abondante, fluide et filante.
Lors de l’ovulation, sa texture est semblable à du blanc d’oeuf. Abondante, fluide, brillante, élastique et translucide, elle facilite le passage et l’avancée des spermatozoïdes jusqu’à l’ovule.
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Phase lutéale (après l’ovulation)
La durée de vie de l’ovule est d’environ de 48 heures. Après ce laps de temps, la glaire cervicale reprend son rôle de bouchon : soit l’ovule est fécondé, soit l’ovule est mort, dans les deux cas, la personne menstruée n’est plus fertile.
Ainsi, durant la phase lutéale qui succède à l’ovulation, les pertes s’assèchent et s'épaississent à nouveau. Selon les personnes menstruées, elles sont de couleur blanches / jaunes clair et ont une texture épaisses, voire collantes.
À l’approche des règles
Quand les règles s’approchent, débutent et se terminent, la glaire peut prendre une teinte rosée ou brunâtre. Elle est rosée quand un peu de sang se mêle et s’écoule de cette dernière. A contrario, elle devient brunâtre quand le sang s’écoule lentement et qu’il a le temps de s’oxyder à l’intérieur du vagin avant d’être expulsé.
Et sous contraception hormonale ?
Si vous êtes sous contraception hormonale (pilule, implant, patch ou encore anneau vaginal), le fonctionnement de votre cycle menstruel naturel est modifié. Les hormones diffusées dans votre corps vous bloquent dans un faux état de grossesse.
Les pertes adoptent ainsi la même consistance que lors d’une grossesse : elles sont épaisses et blanchâtres. Elle forme ainsi un bouchon hermétique entre le vagin et l’utérus, au maillage très serré, tout au long du cycle. C’est une des raisons pour lesquelles certaines femmes souffrent de sécheresse vaginale sous contraception hormonale : une partie de l’hydratation vaginale naturelle est ralentie.
Les pertes blanches évoluent durant la vie d’une femme
Parce que la glaire cervicale est liée au cycle menstruel et aux hormones sexuelles qui l’organisent, elle change énormément durant les moments clés de la vie d’une femme. Les autres pertes blanches ont aussi tendance à être modifiées : voyons cela ensemble !
Puberté
Pendant la puberté, alors que les seins commencent à pousser, que l’acné apparaît et que les poils noircissent, les personnes menstruées peuvent commencer à observer des pertes blanches. Il s’agit de la glaire cervicale qui commence à s’activer sous le rôle des hormones, généralement avant l’arrivée des premières règles.
Les glandes de Bartholin, chargée de la lubrification du vagin au quotidien et plus spécifiquement au moment de l’excitation sexuelle, commencent elles aussi à être fonctionnelles au moment de la puberté.
Grossesse
Nous l’avons évoqué : lors du cycle menstruel, la glaire cervicale change de texture et de couleur. Lors de la grossesse, et donc lorsqu’il y a fécondation de l’ovule, elle prend le rôle de bouchon qu’elle a durant les phases folliculaire et lutéale : elle protège ainsi l’embryon, puis le fœtus, des infections. Ceci ne signifie pas pour autant que vous n’aurez pas de pertes blanches pendant la grossesse : les autres glandes de l’utérus et du vagin continuent à travailler, notamment pour l’hydrater sous l’effet des taux d’oestrogènes qui sont élevés pendant la grossesse !
À la fin de la grossesse, la glaire peut “tomber”, quelques jours voire quelques semaines avant le début du travail. Cela s’appelle le bouchon muqueux et prend la forme et la texture d’une sorte de blanc d’oeuf peu cuit. Ce phénomène est à différencier d’une fissuration de la poche des eaux : cette dernière correspond à la perte d’un liquide semblable à de l’urine et nécessite de voir un professionnel rapidement. Consultez votre professionnel de santé de référence si vous avez un doute.
Ménopause
À la ménopause, plusieurs modifications à la fois hormonales et physiologiques génèrent un amenuisement des pertes blanches et par ricochet de la sécheresse vaginale.
- la glaire cervicale s’assèche. Elle se fluidifie en fonction de l’ovulation, or la ménopause correspond à une période où l’ovulation n’a plus lieu systématiquement : en absence d’ovulation, la glaire cervicale conserve son rôle de bouchon.
- la baisse des oestrogènes dans le corps des personnes proches de la ménopause ou en ménopause entraîne une baisse du fonctionnement des glandes qui se chargeait de l’hydratation naturelle du vagin.
- les glandes de Bartholin, en charge de la lubrification du vagin, commencent à s'atrophier à la ménopause. Cette dégénérescence explique aussi la sécheresse vaginale ressentie à cette période.
En d’autres termes, il est courant que les pertes blanches ralentissent fortement à la ménopause. Celles-ci sont, en général, plus liquides et transparentes.
À noter : différentes raisons pathologiques (infections, maladies) peuvent être à l’origine des pertes blanches pendant la ménopause : n’hésitez pas à en parler à votre médecin si vous observez des changements.
Les différentes textures des pertes blanches
Les pertes blanches peuvent prendre plusieurs aspects –texture et couleurs– durant le cycle menstruel et en cas de problématique de santé. Dans cette partie, nous aborderons la texture des pertes blanches et dans la partie suivante, nous nous arrêterons sur les couleurs que peuvent prendre les pertes vaginales.
Liquides
Les pertes vaginales peuvent être liquides à différentes occasions :
- La glaire cervicale est, chez certaines femmes, très liquide au moment de l’ovulation. Elle faciliter le passage des spermatozoïdes vers l’utérus pour la fécondation ;
- Au moment de l’orgasme, les glandes de Skene peuvent générer un liquide semblable à de l’eau, liquide et translucide, en plus ou moins grande quantité : il s’agit de l’éjaculat féminin –toutes les femmes n’en ont pas ;
- Les pertes blanches liquides peuvent aussi être, chez certaines femmes, un signe de grossesse. Sous l’influence des hormones, produites en grande quantité au moment de la grossesse, le vagin produit énormément de sécrétions de couleur blanchâtre, translucide ou jaunâtre environ 3 semaines après la fécondation ;
Laiteuses et grumeleuses
Si vos pertes vaginales sont très blanches et prennent l'aspect de lait caillé, avec des grumeaux, ce n’est pas normal. Cela peut être le signe d'une mycose vaginale ou candidose. La mycose vaginale est causée par un champignon appelé candida albicans : s’il est normal de le retrouver dans le vagin, il arrive qu’il se développe en trop grande proportion, perturbant l'équilibre naturel des bactéries dans votre vagin.
Au-delà de l’aspect de vos pertes vaginales, d’autres symptômes peuvent vous mettre la puce à l’oreille quant à une mycose vaginale : elle s’accompagne souvent de démangeaisons, voire de dyspareunie (douleurs pendant les relations sexuelles).
Si c’est la première fois que vous vous retrouvez face à cette problématique de santé, consultez un médecin pour qu’il vous prescrive un traitement. Généralement, il est facile de la traiter avec ovule et crème antifongique que vous pourrez trouver en pharmacie.
Crémeuses et épaisses
Si vos pertes blanches sont très blanches, crémeuses et épaisses, et qu’elles ont tendance à devenir de plus en plus abondantes, ce n’est généralement pas normal : c’est souvent le signe d’une pathologie et, plus précisément, d’une vaginite.
Une vaginite est une inflammation du vagin qui peut résulter :
- soit d'une infection vaginale due à un champignon (mycose vaginale ou candidose, nous en parlions au paragraphe précédent), une bactérie, un virus ou un parasite ;
- soit d'une irritation non infectieuse du vagin (1 cas sur 3 environ).
Elle est très souvent accompagnée d’une irritation de la vulve –on parle alors de vulvovaginite. Aussi, si vos pertes blanches sont doublées d’une sensation de démangeaisons ou de brûlures au niveau de la vulve et du vagin, il est très possible que vous souffriez de vaginite.
La vaginite n’est pas grave et elle touche une majorité de femmes (voire des petites filles). Consultez votre médecin : il vous prescrira des examens complémentaires pour déterminer la cause de votre affection ainsi qu’un traitement.
Gluantes
Des pertes blanches gluantes, voire un peu collantes, semblables à la texture du blanc d’oeuf, sont totalement normales. La glaire cervicale prend en effet cette texture à l’approche de l’ovulation et lors de l’ovulation. Elle a alors tendance à filer lorsque vous vous essuyez avec du papier WC et à créer des petits agglomérats gluants et translucides sur vos sous-vêtements.
Mousseuses
Des pertes blanches mousseuses, comme aérées, ne sont pas normales. Elles sont le plus souvent le signe d’une vaginite d’origine parasitaire. Il est possible que vous souffriez dans le même temps d’autres symptômes, comme des démangeaisons et une sensation de brûlures à la vulve. Cette pathologie n’est pas grave mais nécessitera un diagnostic et un traitement médical : parlez-en à votre médecin.
Abondantes
Les pertes blanches sont tout particulièrement abondantes :
- À l’approche de l’ovulation et le jour de l’ovulation : la glaire cervicale est produite en grande quantité par votre corps et vous pouvez avoir la sensation qu’elle s’écoule (un peu comme lorsque vous sentez le sang couler pendant vos règles) ;
- Au moment de la grossesse : sous l’effet de la hausse d’hormones qui gorge votre corps, les glandes de l’utérus, du vagin et de la vulve produisent énormément de sécrétions. Si la glaire cervicale forme un bouchon, vous pouvez ressentir des écoulements normaux d’autres formes de pertes blanches ;
- En cas de vaginite : les pertes blanches peuvent aussi être présentes en abondance de façon pathologique, car le corps tente de se débarrasser naturellement de ce qui l’affecte. En plus de l’abondance de vos pertes blanches, vous aurez peut-être d’autres symptômes comme des démangeaisons, une sensation de brûlure ou encore une vulve rougie. La vaginite n’est pas grave : consultez un médecin, il pourra trouver sa cause et vous prescrire un traitement adapté pour vous en débarrasser.
Les différentes couleurs des pertes vaginales
Bien qu’elles soient souvent appelées “pertes blanches”, les pertes vaginales non sanguines peuvent aborder différentes couleurs. Tout comme les différentes “textures” de pertes vaginales sont parfois saines et parfois non, les différentes couleurs peuvent être aussi signe que tout va bien, ou non.
Translucides et blanchâtre
Les principales pertes vaginales sont transparentes ou blanchâtres. Chaque personne menstruée est différente et vos pertes peuvent évoluer avec votre cycle. Généralement, vos pertes seront plutôt blanchâtres pendant les phases folliculaire et lutéale, et plutôt translucides au moment de l’ovulation.
Jaune clair, jaune foncé ou vertes
Les pertes jaunes sont assez difficiles à décrypter. En effet, elles peuvent être totalement saines ou au contraire signe d’une infection.
Si les pertes sont normalement blanches ou translucides, l’exposition à l’air peut avoir tendance à les oxyder : elles prennent alors une teinte jaune clair. Aussi, des pertes jaunes clair sont le plus souvent tout à fait normales et saines.
Cependant, si elles abordent une couleur jaune foncée, qui peut même tirer sur le verdâtre, il est possible que vous soyez atteinte d’une infection sexuellement transmissible (IST), appelée vaginite à Trichomonas.
Parmi les autres symptômes de cette affection :
- vos pertes sont abondantes,
- elles ont un aspect mousseux,
- elles sont malodorantes,
- sensations d’irritations au moment d’uriner et pendant les rapports sexuels.
Cette IST se transmet lors des rapports sexuels non protégés et les premiers symptômes apparaissent environ un mois après la contamination. Cette infection n’est ni très répandue ni très grave, mais elle nécessite un traitement antibiotique : consultez un médecin pour qu’il réalise un diagnostic et vous prescrive le traitement. Si vous avez été contaminée par le trichomonas, il est important d’en informer vos partenaires sexuels récents.
Roses, marrons ou noires
Des pertes vaginales rosées signifie que quelques gouttes de sang sont venues se mélanger avec vos sécrétions vaginales. Les pertes vaginales brunâtres voire noires sont similaires, à cela près que le sang présent s’est oxydé car il a mis un plus de temps à être expulsé par votre corps.
Cela ne doit pas forcément vous inquiéter car cela peut être totalement normal :
- sang lié au phénomène de l’ovulation (la libération de l’ovule rompt un petit vaisseau et entraîne un petit écoulement sanguin) ;
- début ou fin des règles ;
- petite plaie au niveau du vagin (liée à un rapport sexuel, à l’insertion d’un sex toy, d’un moyen de contraception ou encore d’un moyen de protection hygiénique).
Aussi, si vos pertes blanches sont rosées, marrons ou noires à des périodes proches de vos règles ou de votre ovulation, il n’y a pas de raison de vous inquiéter. Si vous observez cette couleur en dehors de cette période, cependant, il peut être nécessaire de consulter un médecin : le spotting et les métrorrhées (écoulements de sang en provenance du vagin en dehors des règles) sont des phénomènes à surveiller car ils peuvent être pathologiques.
Qu’est-ce que des pertes vaginales “normales” et “anormales” ?
Il est totalement normal que vos pertes blanches changent au fil de votre cycle et de votre vie : nous l’avons évoqué à plusieurs reprises dans cet article. Cependant, si vous remarquez des changements de texture, de couleur ou d’odeur brusques et éloignés de ce à quoi vous êtes habituée, il est possible que cela soit le signe d’une pathologie. Découvrons ensemble
Les pertes blanches normales
Les pertes blanches normales sont présentes en continu de votre puberté à votre ménopause mais varient en abondance au fil de votre cycle menstruel. Elles sont de couleur translucide, blanchâtre ou jaune clair. Leur texture est un peu sèche pendant les phases folliculaires et lutéales de votre cycle. À l’approche de l’ovulation, les pertes blanches deviennent plus abondantes et prennent une texture gélatineuse, un peu élastique. Enfin, quand les règles apparaissent ou au contraire se terminent, on peut voir quelques traces de sang dans les pertes vaginales, qui prennent alors une teinte rosée, brunâtre ou noirâtre.
Les pertes blanches anormales
Si vos pertes vaginales se différencient de l’énoncé précédent, on peut envisager qu’elles sont anormales. Généralement, à leur apparence particulièrement s’ajouteront différents symptômes comme une affection de la vulve, des démangeaisons, des sensations de brûlures ou encore une gêne au moment des rapports sexuels.
- Texture laiteuse, granuleuse, mousseuse, épaisse ou encore crémeuse : ces aspects ne sont généralement pas normaux pour des pertes blanches. Ils sont le plus souvent liés à une vaginite ;
- Couleur rosée, brune ou noire en dehors des périodes d’ovulation ou de règles : la métrorragie (saignements issus du vagin et de l’utérus en dehors des règles) nécessite généralement de consulter. Les causes ne sont pas forcément graves mais il est important d’en parler à un médecin ;
- Couleur jaune foncé ou verte : si vos pertes vaginales peuvent être jaunâtre, la couleur jaune foncée est souvent associée à l’IST vaginite à Trichomonas ;
- Odeur malodorante : les pertes vaginales sont inodores ou peuvent avoir une légère odeur. Si vos pertes sont malodorantes, il est possible que vous soyez atteinte d’une vaginite.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter cet article “Glaire cervicale anormale” du Docteur Robert W. Rebar.
Les affections qui sont liées à des pertes blanches anormales
Des leucorrhées pathologiques peuvent être le signe de différentes affections. Nous les avons citées pour la plupart au cours de cet article mais voici une liste qui se veut exhaustive des pathologies pouvant être liées à des variations de vos pertes blanches.
Infections vaginales
- Infections à levures (candidose vaginale).
- Infections bactériennes, comme la vaginose bactérienne.
- Infections sexuellement transmissibles (IST), telles que la chlamydia, la gonorrhée, la trichomonase, l’herpès génital et la syphilis.
Infections du col de l'utérus ou de l’utérus
- Infections cervicales causées par des bactéries ou des virus.
- Endométrite, une inflammation de la muqueuse de l'utérus
Troubles hormonaux
- Déséquilibre hormonal, notamment en cas de troubles thyroïdiens ou de syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
Tumeurs bénignes
- Polypes cervicaux ou utérins.
- Fibromes utérins.
Cancer
- Cancer du col de l'utérus.
- Cancer de l'utérus.
Les autres facteurs qui peuvent modifier vos pertes vaginales
Outre les maladies, différents facteurs externes peuvent avoir un impact et modifier vos pertes vaginales. Ce, sur un temps court comme plus long.
Les rapports sexuels
Les rapports sexuels ont différents effets sur les pertes vaginales.
D’abord, pendant le rapport sexuel (ou la masturbation) : les glandes de Bartholin jouent un rôle important dans la lubrification de la vulve et du vagin pour faciliter la pénétration. Avec l’excitation sexuelle, les pertes vaginales sont augmentées. Les glandes de Skene peuvent aussi, chez certaines femmes, entrer en action à l’approche de l’orgasme ou pendant l’organsme : elles génèrent une autre sécrétion vaginale, l’éjaculat féminin.
Ensuite, les rapports sexuels sont l’une des causes majeures de circulation des infections et des maladies sexuellement transmissibles (IST et MST). Or ces dernières sont, nous l’avons évoqué, l’une des principales causes des pertes vaginales anormales. C’est pourquoi il est essentiel de vous protéger par le biais d’un préservatif : cela limitera les risques d’infection !
Les contraceptions hormonales
En mettant le corps des personnes menstruées sur pause –les plongeant en quelque sorte dans une sorte de faux état de grossesse, la contraception hormonale a pour impact de modifier le flux “normal” des pertes vaginales.
En l’absence d’ovulation et de fertilité, la glaire cervicale ne redevient pas fluide et occupe moins son rôle de nettoyant naturel du col de l’utérus et du vagin. C’est l’une des raisons pour lesquelles vous pouvez ressentir de la sécheresse vaginale sous contraception hormonale.
La grossesse
Pendant la grossesse, les pertes vaginales évoluent. La glaire cervicale prend un rôle de bouchon entre le vagin et l’utérus pour protéger l’ovule fécondé en cours de croissance. Elle se durcit et se dessèche au point de former ce que l’on appelle le bouchon muqueux. Il peut même être amené à “tomber” en fin de grossesse, à quelques heures ou semaines du début de l’accouchement.
Cependant, ce changement de rôle de la glaire cervicale ne signifie pas que les personnes enceintes n’ont pas de pertes vaginales. Au contraire ! Avec l’afflux des hormones dans leur corps lié à l’état de grossesse, le vagin s’hydrate naturellement et génère des pertes blanches abondantes.
Le stress
Nous en avons parlé notamment dans notre article sur les hormones et le cycle menstruel : le stress, chronique ou ponctuel, impacte fortement la production d’hormones de notre organisme. Or les hormones sont en grande partie responsables de la sécrétion et de l’organisation de nos pertes blanches : les changements dans la glaire cervicale sont liés à la fertilité et à l’ovulation, tandis que l’augmentation d’oestrogènes entraîne l’hydratation naturelle du vagin. En ayant pour action de bloquer les hormones, le stress peut donc avoir tendance à modifier vos pertes vaginales.
L’hygiène intime
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, une hygiène intime trop poussée et trop décapante est inappropriée et peut déstabiliser le bon fonctionnement de vos parties intimes et de vos pertes blanches. La douche vaginale ainsi que l’usage de savons trop forts et parfumés est ainsi à proscrire. Il est normal d’avoir des pertes blanches légèrement odorantes et des bactéries au sein de votre vagin (c’est la flore vaginale) : vouloir à tout prix s’en débarrasser n’aura pour conséquence que de déstabiliser votre corps et d’enrayer le fonctionnement naturel de vos pertes blanches. Les vaginites peuvent ainsi être l’une des conséquences de ce type de pratiques. Retrouvez dans la partie finale de cet article nos astuces pour nettoyer vos parties intimes sans les agresser et découvrez dès maintenant notre sélection de produits d'hygiène intime respecteuse de votre muqueuse.
Les vêtements
Les vêtements n’ont pas d’impact sur les pertes blanches. Ces dernières font partie du fonctionnement normal de votre utérus et de votre vagin et les vêtements n’ont aucun impact sur ces parties de votre anatomie.
Ceci étant dit, des vêtements très serrés pourront contribuer à comprimer les pertes blanches expulsées par votre corps contre votre vulve et ainsi à l’irriter. En période de pertes blanches abondantes (notamment quand votre ovulation approche), des culottes en coton ou en lin peu serrées sont à privilégier pour mieux aérer la zone et vous sentir plus propre.
La nourriture
Contrairement à ce qui est souvent partagé et raconté, aucune étude scientifique ne va dans le sens d’une nourriture favorisant ou défavorisant les pertes blanches. Aucune nourriture n'hydrate mieux votre vagin qu’une autre. De façon générale, une bonne hydratation et une alimentation équilibrée et variée aideront votre corps à bien fonctionner et donc aideront vos pertes vaginales à remplir leur rôle et à s’évacuer normalement.
Flore vaginale et pertes blanches, quel rapport ?
Les pertes vaginales et la flore vaginale sont intimement liées et ce, car les pertes vaginales ont pour rôle la régulation de la flore vaginale.
La flore vaginale, aussi appelée le microbiote vaginal, est un ensemble de micro-organismes naturellement présents dans le vagin. Ces micro-organismes sont principalement des bactéries : dans un corps sain, les “bonnes” bactéries, appelées lactobacilles, représentent 90% du microbiote vaginal. Elles se développent au début de la puberté pour tapisser la muqueuse vaginale afin de la protéger du développement de germes pathogènes, bactéries et champignons.
Les pertes blanches, générées par les différentes glandes de la vulve et de l’utérus, ont pour rôle d’hydrater et de nettoyer naturellement le vagin. Elles viennent retirer les germes et les mauvaises bactéries de façon à équilibrer la flore vaginale. C’est pourquoi des pertes blanches abondantes peuvent être, dans certaines situations, signe d’une prolifération de mauvaises bactéries et ainsi, d’une infection ou d’une maladie.
Pour vous aider, découvrez la cure probiotiques naturelle de Miyé, elle permet de renforcer le microbiote vaginal et intestinal (et oui les deux sont liés!), limite le risque d'infection et la croissance de germes pathogènes.
Astuces pour gérer ses pertes blanches au quotidien
Les pertes blanches ne sont pas sales. À l’image des règles, elles souffrent d’une mauvaise image mais sont saines et naturelles, et sont des actrices importantes du bon fonctionnement du corps des personnes menstruées.
Pourtant, ce n’est pas toujours agréable de retrouver des résidus de pertes blanches dans le fond de ses culottes ou au niveau de sa vulve. Sans parler de l’odeur des pertes qui peut parfois incommoder. Pour se sentir fraîche tout au long de la journée, voici nos recommandations pour vous :
-
Se nettoyer la vulve à l’eau ou avec un produit intime adapté : favorisez une bonne hygiène en nettoyant vos parties intimes une à deux fois par jour. Laver avec de l’eau est suffisant. Vous pouvez utiliser un produit intime pour une meilleure sensorialité.
🌈 Notre chouchou est le gel intime lavant doux et bio de la marque Jho.
- Utilisez-le sous la douche en l’appliquant avec les doigts : de façon générale, évitez les gants qui renferment de nombreux germes. Découvrez ici notre sélection de pain lavant et gel nettoyant respectueux de votre corps.
- Ne pas pratiquer de douche vaginale : cette pratique est bien trop agressive pour votre flore vaginale ! Le rôle des pertes blanches est de nettoyer le vagin des peaux mortes et autres restes de règles et de sperme présents ;
-
Utiliser des lingettes intimes pour réaliser votre toilette intime : si vous avez des résidus de pertes blanches à certains endroits de votre vulve, vous pouvez nettoyer votre intimité avec des lingettes en plus du papier toilette.
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-
Porter une protection menstruelle : plus fin qu’une serviette menstruelle, le protège-slip protège vos sous-vêtements et vous permet de vous sentir plus fraîche ! Vous pouvez facilement le changer en cours de journée pour éviter les traces.
🌈 Nos protège-slips préférés sont ceux de la marque Jho : bio, ultra-fin et bien collants pour éviter de se déplacer, ils sont parfaits pour se sentir bien ! Vous pouvez également adopter une culotte menstruelle, super absorbante, elel vous permet de vous sentir fraiche et au sec toute la journée sans avoir besoin de vous en préoccuper.
🌈 Les culottes menstruelles de la marque Smoon sont douces, sans couture pour une protection ultra confortable et invisible toute la journée.
- Limiter les vêtements trop serrés en période de pertes abondantes : les vêtements très serrés viennent comprimer vos pertes blanches contre votre vulve. Cela peut l’irriter. Lorsque vous avez des pertes abondantes, privilégiez des sous-vêtements en coton ou en lin et adoptez des vêtements peu resserrés au niveau de votre entrejambe. Vous pouvez aussi éviter les vêtements qui ont une couture à l’entrejambe pour éviter des frottements désagréables.
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