Dyspareunie : comprendre et agir quand on souffre pendant les rapports sexuels
L’acte sexuel est largement envisagé comme un moment de plaisir et de partage intime pour les couples. C’est un moment complice, doux ou au contraire plus animé, entre deux personnes ou plus ! Mais tout cet équilibre devient plus difficile dès lors que l’une des personnes impliquées ressent des douleurs régulières voire récurrentes pendant les rapports sexuels : le moment de partage peut se transformer en torture, en contrainte, en problème. Ensemble, découvrons la dyspareunie et ce qu’il est possible de faire pour y répondre et soulager vos douleurs.
Sommaire
Qu'est-ce que la dyspareunie ?
La dyspareunie désigne les douleurs ressenties juste avant, pendant et après les rapports sexuels, au niveau de la région génitale (interne et externe). Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la dyspareunie touche aussi bien les femmes que les hommes. Cet article ne traitera pas de la dyspareunie masculine car notre expertise concerne les femmes : si vous êtes un homme et pensez souffrir de dyspareunie masculine, nous vous recommandons de lire cet article, particulièrement intéressant, et de consulter votre médecin traitant.
La dyspareunie chez les femmes
Chez les femmes, il existe différents types de dyspareunie en fonction de la localisation des douleurs (la dyspareunie superficielle et la dyspareunie profonde) mais aussi en fonction du moment où la douleur est ressentie dans la vie de la personne (la dyspareunie primaire, la dyspareunie secondaire, la dyspareunie permanente et la dyspareunie intermittente). Nous prenons le temps de décrire l’ensemble de ces douleurs dans la suite de cet article.
La cause principale de la dyspareunie est la sécheresse vaginale mais cette pathologie peut aussi être la conséquence d’un large nombre de facteurs. Pour traiter la dyspareunie, il est nécessaire d’en déterminer la ou les cause(s). De nombreux traitements médicaux et naturels existent alors !
La dyspareunie ne doit pas être tabou
Ne restez pas en souffrance et dites non aux douleurs pendant les rapports sexuels ❤️
La sexualité féminine reste parfois tabou et nous ne pouvons que le déplorer.
Quel que soit votre âge, votre sexualité, votre culture, la sexualité ne devrait pas être une souffrance. Si vous avez mal, vous devez en parler : avec votre partenaire et avec vos professionnels de santé. Le premier saura s’adapter et les seconds pourront vous aider à trouver des solutions médicales et naturelles pour vous soulager.
Douleur occasionnelle ou dyspareunie chronique : faites la différence
Avant d’aller plus loin dans cet article sur la dyspareunie, il est essentiel de s’arrêter sur un point de compréhension important. Il y a une différence importante entre une douleur occasionnelle et la dyspareunie chronique.
Si vous ressentez de façon très ponctuelle une douleur lors d’un rapport sexuel il n’y a peut-être pas de raison de vous inquiétez. Cette douleur peut être induite par la position sexuelle, par le fait que la pénétration a été faite avec trop d’enthousiasme ou que vous étiez un peu irritée par plusieurs rapports sexuels… Il n’est pas grave de souffrir ponctuellement pendant un rapport : parlez-en à votre partenaire et faites une pause / changez de position / de pratique.
La dyspareunie chronique concerne une douleur récurrente. Si vous souffrez à chaque rapport sexuel, au moment de la pénétration ou pendant, ou encore après chaque rapport, ce n’est pas normal. Surtout si la douleur provient toujours des mêmes causes et est semblable : il est possible que vous souffriez d’une pathologie qui vous empêche de profiter de votre sexualité.
Les différentes formes de dyspareunie
Nous en avons parlé un peu plus tôt dans cet article : la dyspareunie est souvent qualifiée en fonction des types de douleurs ressenties. Comprendre de quel type de dyspareunie vous souffrez peut vous permettre de mieux en déceler les causes et de mieux en parler avec votre professionnel de santé.
Dyspareunie primaire
La dyspareunie primaire concerne une dyspareunie qui se manifeste dès le début de la vie sexuelle d'une personne. En d'autres termes, la personne a toujours ressenti des douleurs lors de ses rapports sexuels, notamment lors de la pénétration. On parle alors de douleurs primaires. Cette forme de la pathologie peut être causée par un traumatisme initial, du stress ou encore des problématiques physiologiques.
Dyspareunie secondaire
La dyspareunie secondaire survient quant à elle après une période de rapports sexuels sans douleur –on parle de type de douleurs secondaires. Cette forme de la dyspareunie peut être déclenchée par des facteurs comme une chirurgie, une infection, un traumatisme ou des changements hormonaux.
Dyspareunie superficielle
La dyspareunie superficielle concerne les formes de la pathologie où la douleur est ressentie au niveau de la vulve et des lèvres ou encore à l’entrée du vagin. Le terme “superficiel” fait référence à la localisation de la douleur (en surface) et non à l’intensité de la douleur qui peut être importante et gênante. Elle est souvent associée à des causes locales, comme une infection ou une irritation.
Dyspareunie profonde
La dyspareunie profonde fait référence aux formes de la maladie où les douleurs sont ressenties plus profondément dans le bas ventre, dans le pelvis, notamment lors de la pénétration. Cette douleur résonne et dure parfois plusieurs minutes après la fin de l’acte sexuel. Elle peut être liée à des affections comme l'endométriose, les kystes ovariens ou d'autres conditions médicales internes.
Dyspareunie permanente
Dans le cadre d’une dyspareunie permanente, les douleurs sont permanentes. Elles ont lieu à chaque fois qu’un rapport sexuel se déroule de la même manière (par exemple à chaque pénétration). Cette forme de la dyspareunie peut être causée et/ou déclenchée par des facteurs comme une chirurgie, une infection, un traumatisme ou des changements hormonaux.
Dyspareunie intermittente
La dyspareunie intermittente, enfin, fait référence à des douleurs qui ont lieu de façon régulière, dans un même contexte, mais qui ne sont pas systématiques : par exemple, si vous avez la même douleur une fois sur trois lors d’une pénétration vaginale. Cette forme de la pathologie peut quant à elle être liée à une infection ou à des changements hormonaux.
Quels sont les symptômes et différents types de douleurs ?
Après avoir vu les formes que peut prendre la pathologie, découvrons ensemble les différents symptômes et les différents types de douleurs que vous pouvez ressentir et qui peuvent vous mettre sur la piste d’une dyspareunie. Si vous choisissez de consulter un praticien à propos de vos douleurs (nous vous le recommandons), il sera important de lui décrire les douleurs que vous ressentez et cette liste peut être un outil.
Douleur à la pénétration
Comme son nom l’indique et la décrit bien, il s’agit d’une douleur qui a lieu à la pénétration. Elle peut se manifester dès le début de la tentative de pénétration, au niveau de votre vulve ou de l’entrée de votre vagin ou ensuite, durant la pénétration.
Douleur profonde pendant les rapports
Il est possible que la pénétration ne vous provoque pas particulièrement de douleurs mais que celles-ci se manifestent par la suite, plus profondément dans votre bas ventre, à chaque mouvement ou à chaque coup de rein. Peut-être avez-vous même l’impression que le sexe de votre partenaire vient buter contre vous, vous faisant mal.
Douleurs prolongées après les rapports
Les douleurs peuvent s’avérer persistantes et continuer après le rapport sexuel, que vous ayez ou non demandé à votre partenaire d’arrêter.
Douleur brûlante ou lancinante
Cette douleur fait référence à la façon dont vous ressentez la douleur, juste avant, pendant ou après les rapports sexuels. Certains décrivent la douleur comme une sensation de brûlure ou de picotement, tandis que d’autres parlent de coup de poignard et de douleur lancinante qui traîne même après les rapports.
Spasmes musculaires, vaginisme
Pendant les préliminaires ou lors de la pénétration, il est possible de ressentir des spasmes musculaires douloureux. Les muscles du plancher pelvien se contractent aussi brusquement qu’involontairement –vous ne les maîtrisez pas, et ils provoquent une douleur importante. On parle de vaginisme. Ce type de douleur peut être causé par des raisons physiologiques comme psychologiques (stress, traumatisme…).
Douleur à la palpation
Ce type de douleur désigne des douleurs qui sont présentes en dehors des rapports sexuels. Les zones génitales sont sensibles au toucher, le vôtre, celui de votre partenaire, ou encore celui du praticien.
Douleur lors de l'insertion d'un tampon
Ce type de douleur désigne lui aussi des douleurs qui sont présentes en dehors des rapports sexuels. Votre vulve, vos lèvres, l’entrée de votre vagin ou votre vagin sont si sensibilisés que l’insertion d’un tampon peut s’avérer douloureuse.
Douleur lors des examens gynécologiques
Ce dernier type de douleur fait référence à des douleurs qui sont présentes en dehors des rapports sexuels, lors des examens médicaux et notamment des examens pelviens (toucher, pénétration vaginale…). Ces derniers provoquent ou exacerbent vos douleurs : parlez-en à votre gynécologue et rappelez-vous que vous avez toujours le droit de refuser un examen si vous n’êtes pas à l’aise / avez mal. Il existe différents examens pour comprendre les causes de votre dyspareunie et tous n’impliquent pas une pénétration.
Quelles sont les causes de la dyspareunie ?
Les douleurs qui entrent dans le cadre de la dyspareunie sont nombreuses et c’est donc assez logique que les causes soient variées. Découvrons ensemble les causes physiologiques et psychologiques qui peuvent entraîner des douleurs avant, pendant et après les rapports sexuels.
Causes physiologiques
- Infections : certaines infections sexuellement transmissibles ou non (comme les infections à levures ou les infections urinaires) peuvent déstabiliser l’équilibre de votre flore vaginale et vous rendre tout particulièrement sensible. En plus des douleurs pendant les rapports sexuels, elles s’accompagnent souvent de pertes blanches particulières ;
- Maladies et affections : différentes maladies peuvent entraîner des douleurs superficielles ou profondes à la pénétration, c’est notamment le cas de la sécheresse intime, de l’endométriose ou encore des cystites interstitielles ;
- Vaginisme : à l’approche de la pénétration vaginale ou pendant cette dernière, vos muscles pelviens se contractent, créant d’importantes douleurs et empêchant la pénétration. Le vaginisme peut être lié à des causes physiologiques et psychologiques ;
- Vulvodynie : la vulvodynie est une douleur vulvaire persistante sans cause identifiable. Elle peut résulter d'un dysfonctionnement du système de modulation de la douleur et s’avère particulièrement handicapante dans le cadre des rapports sexuels mais aussi de la vie quotidienne ;
- Traumatismes ou lésions : une irritation ou plaie à l’entrée ou à l’intérieur de votre vagin, issue de rapports à répétition, une griffure ou un choc, peut générer des douleurs récurrentes lors des rapports –ce d’autant plus si les rapports contribuent à raviver la plaie et à l’empêcher de cicatriser ;
- Atrophie vaginale : cette pathologie est liée à une diminution de la production d’oestrogène. Le vagin perd de sa souplesse et ses parois s’amincissent. Cela s’accompagne souvent d’une sévère sécheresse intime. Généralement, l’atrophie vaginale a lieu à la ménopause mais elle peut survenir à d’autres moments de la vie d’une personne menstruée, notamment pendant l’allaitement ;
- Réactions allergiques : une allergie aux serviettes hygiéniques, aux préservatifs (allergie au latex), aux huiles de massage ou encore aux lubrifiants peut générer des douleurs lors des rapports sexuels. Soit parce que vos parties intimes sont fragilisées, soit parce que votre intimité entre en contact de l’allergène pendant les rapports. Les marqueurs d’une allergie sont notamment des brûlures, des rougissements, des démangeaisons.
Causes psychologiques
- Traumatismes passés : la vie sexuelle est, chez certaines personnes, le miroir grossissant des traumatismes qu’elles ont vécu. Si vous avez été victime d’abus, violences ou encore violences sexuelles, il n’est pas anormal que vous vous sentiez vulnérable durant les rapports et que votre corps se défende comme il le peut ;
- Craintes de la douleur et anxiété sexuelle : l’appréhension des douleurs ou de violences (dans le cas d’un traumatisme passé) peut entraîner une forte anxiété sexuelle qui générer des douleurs qui se déclarent dès les préliminaires ;
- Stress et anxiété : sans forcément être lié à un abus ou à votre partenaire actuel, le stress chronique peut avoir un impact sur votre sexualité. Vous êtes crispée, n’arrivez pas à lâcher prise, à vous concentrer sur ce qui se passe : votre corps ne réagit pas comme vous le voudriez… Ces éléments sont susceptibles de créer des douleurs qui peuvent grandir jusqu’à ce que vous développiez une anxiété sexuelle ;
- Problèmes relationnels ou de confiance : le manque de confiance en soi et en son image corporelle peuvent aussi avoir un impact sur votre façon de vivre votre sexualité et générer des douleurs.
La taille du pénis peut-elle être à l'origine de douleurs intimes ?
Beaucoup de femmes associent leurs douleurs pendant les rapports à la taille du sexe de leur partenaire (largeur et/ou longueur). Ce n’est pas faux mais ce n’est pas complètement vrai non plus.
La taille du pénis du partenaire peut en effet jouer un rôle dans les douleurs intimes que vous ressentez mais essentiellement dans un cadre psychologique : vous vous tendez, vous anticipez, vous vous contractez et vous souffrez.
Physiologiquement, à part dans le cas de la condition particulière d’atrophie vaginale dont nous avons parlé ci-dessus, il n’y a aucune raison pour que la taille du pénis de votre partenaire soit à l’origine de douleurs physiques. En effet, le vagin peut s'adapter à n'importe quelle taille –la preuve ultime étant qu’il est capable de s’adapter à la taille d’un bébé. Chaque femme peut apprendre à utiliser son vagin, détendre les muscles du vagin, les contracter pendant le rapport sexuel…
Le diagnostic des causes de la dyspareunie
Nous vous l’avons déjà dit dans cet article mais nous nous permettons de le répéter en introduction de cette nouvelle partie : si vous ressentez des douleurs pendant les rapports sexuels de façon régulière et répétée, nous ne pouvons que vous recommander de vous tourner vers vos professionnels de santé de confiance.
Les professionnels de santé compétents
Parce que la dyspareunie peut être liée à la fois à des raisons physiologiques et psychologiques, les professionnels de santé vers qui vous allez pouvoir vous renseigner sont au nombre de quatre :
- Médecin généraliste : le médecin généraliste a une vision globale sur votre état de santé et est formé à traiter toutes sortes d’affections. La dyspareunie ayant plusieurs causes, à la fois médicales et psychologiques, l’approche large du médecin généraliste est intéressante. Il vous proposera de faire des examens complémentaires et/ou de consulter des spécialistes, le cas échéant ;
- Gynécologue : la dyspareunie étant liée aux organes génitaux féminins, votre gynécologue est le spécialiste privilégié pour vous accompagner sur cette pathologie ;
- Psychologue : parce que la dyspareunie peut être à 100% d’origine psychologique, l’intervention d’un psychologue peut être requise. Nous vous recommandons de faire appel à un psychologue une fois les causes physiologiques écartées avec votre médecin traitant ou votre gynécologue ;
- Sexologue : depuis quelques années, plusieurs professionnels de santé se sont spécialisés en sexologie. Cela peut être intéressant de consulter un de ces professionnels pour vous accompagner en cas de dyspareunie. Portez simplement attention à la seconde casquette de votre sexologue au moment de le choisir : généralement, les sexologues sont des gynécologues ou des psychologues spécialisés en sexologie.
Nous avons récemment développé un annuaire de professionnels de santé recommandés par notre communauté (et par vous) pour leur bienveillance et leur professionnalisme : consultez les et faites nous part de vos commentaires et retours sur leur accompagnement.
Les examens permettant le diagnostic des causes d’une dyspareunie
Nous vous conseillons de rencontrer un médecin généraliste ou un gynécologue pour mener dans un premier temps les examens permettant de s’assurer que votre dyspareunie n’est pas d’origine physiologique, avant de vous tourner dans un second temps vers des approches liées à votre santé mentale. Suit la liste des examens médicaux permettant de diagnostiquer les causes de votre dyspareunie.
Examen gynécologique
Le premier examen pouvant permettre de déceler une anomalie et une cause de vos douleurs est l’examen gynécologique. Généralement, celui-ci implique l’auscultation externe de votre sexe, un toucher vaginal voire une échographie pelvienne avec pénétration.
Si vous êtes tout particulièrement sensible et avez peur d’avoir mal, vous avez le droit de demander des explications (pourquoi ces examens sont-ils effectués ?) et de refuser les différents examens qui vous sont proposés. Vous allez le voir, il existe d’autres outils pour diagnostiquer les causes physiologiques d’une dyspareunie.
Cultures
Le deuxième examen consiste à réaliser un prélèvement vaginal et à effectuer une recherche bactériologique sur votre flore vaginale, notamment pour vérifier que vous n’avez aucune infection génitale. Cet examen peut se dérouler chez votre gynécologue ou dans un laboratoire d’analyses et vous recevrez les résultats sous quelques jours.
Échographie abdominale
Le troisième examen consiste à faire une échographie abdominale. Cette dernière n’implique pas de pénétration et sera donc sujet à moins d’appréhension de votre part si cette pratique est terrorisante pour vous. Elle permettra d’observer vos organes génitaux et de chercher des anormalités, tels qu’une atrophie vaginale ou la présence de kystes ou d’endométriose pouvant expliquer les douleurs profondes que vous ressentez.
Laparoscopie
Le quatrième examen médical que l’on peut vous prescrire pour diagnostiquer les causes de votre dyspareunie est la laparoscopie. Autre nom de la coelioscopie, cette intervention chirurgicale consiste à observer les parois de vos différents organes génitaux à la recherche d’anormalités pouvant créer des douleurs. L’abdomen est incisé sous anesthésie locale ou générale et le chirurgien visualise l’intérieur de votre corps par le biais de petites caméras. Cet examen permet de repérer une paroi vaginale très fine (conséquence de l’atrophie vaginale) ou la présence de kystes ou d’endométriose.
Bilan psychologique
Dernier examen qu’il peut être intéressant de faire si vous souffrez de dyspareunie : le bilan psychologique. Chaque psychologue a ses méthodes. En une, ou plusieurs, séance(s), le professionnel sera capable d’identifier si vous souffrez d’un trouble qui peut induire du stress et des appréhensions pouvant expliquer vos douleurs pendant les rapports sexuels.
Quelles sont les solutions et les traitements ?
Vous souffrez juste avant, pendant et après les rapports sexuels ? Quelles que soient les causes de vos souffrances, il existe des solutions et traitements pour vous soulager et diminuer vos douleurs de façon ponctuelle ou permanente. Nous vous conseillons de suivre les recommandations de vos professionnels de santé en fonction de votre pathologie et nous vous proposons ci-dessous une liste d’approches et de traitements, médicaux ou non.
Approches médicales
Ces approches seront particulièrement intéressantes et efficaces si les diagnostics physiologiques obtiennent des résultats.
- Médicaments : si votre condition et vos douleurs le nécessitent (notamment dans le cas d’une infection), votre médecin vous prescrira des médicaments pour vous soigner ;
- Thérapies hormonales : l’atrophie vaginale et les déséquilibres de la flore vaginale peuvent être entraînés par des dérèglements hormonaux. Les thérapies hormonales vous aideront à rétablir l’équilibre et certainement à vous soulager ;
- Chirurgie : si l’imagerie médicale met en avant un problème lié à votre endomètre (endométriose sévère) ou à un kyste, une intervention chirurgicale pourra vous aider à vous sentir mieux.
Thérapies non médicales
Ces approches seront intéressantes si les diagnostics physiologiques montrent que votre réaction est avant tout psychologique. Il sera alors intéressant de cumuler les thérapies non médicales et psychologiques.
-
Exercices de Kegel : ces exercices permettent d’éduquer ou de rééduquer votre pelvis et votre périnée. C’est une réponse intéressante, notamment en cas de vaginisme. En savoir plus sur les exercices de Kegel ici ; Pour les plus auto didacte vous pouvez choisir de faire des exercices de Kegel avec des perles périnéales.
Vous pouvez également opter pour une sonde périnéale connectée, elle vous permet grâce à son application d'établir une cartographie de votre périnée et de vous proposer des programmes d'exercices adaptés. Vous pourrez suivre l'évolution de vos progrès.
- Biofeedback : le biofeedback, composé des termes “bio” pour “biologie” et de “feedback” pour “retour”, est une application de la psychophysiologie, qui fait le lien entre le corps et l’esprit. Cette méthode consiste à utiliser un retour visuel ou auditif pour maîtriser les fonctions corporelles pensées longtemps comme involontaires. Le but ici ? Mieux maîtriser les contractions de votre plancher pelvien (notamment en cas de vaginisme) ;
- Physiothérapie pelvienne : cette discipline consiste à réaliser des exercices pour éduquer ou rééduquer son pelvis et son périnée, toujours dans l’idée de mieux contrôler les muscles de sa zone génitale. Les exercices de Kegel, évoqués ci-dessus, peuvent faire partie de la physiothérapie pelvienne ;
- Hypnose ericksonienne : si votre anxiété sexuelle est très (trop) forte, l’hypnose, qui consiste à reprogrammer vos réactions et vos sensations, peut être une solution si vous y êtes réceptive. N’hésitez pas à demander conseil autour de vous pour trouver un praticien en qui vous avez confiance.
Thérapies psychologiques
L’approche psychologique sera particulièrement intéressante si les diagnostics ne montrent aucune raison physiologique à vos douleurs et si le bilan psychologique identifie du stress et des peurs liés à l’acte sexuel.
Avant de parler des différentes thérapies existantes, rappelons qu’il existe plusieurs approches psychologiques en France et notamment les approches psychanalytiques et les thérapies cognitives et comportementales. Parce que les secondes ont fait leurs preuves au niveau international, nous ne pouvons que vous les recommander. Plus encore, chaque praticien est différent : n’hésitez pas à changer plusieurs fois de psychologue pour trouver celui dont la méthode vous convient.
Les différents types de thérapies sont :
- Thérapie individuelle : la thérapie consiste à vous suivre de façon individuelle. Il s’agira notamment de comprendre vos blocages, vos doutes, vos traumatismes, aussi, si vous en avez ;
- Thérapie de couple : la thérapie de couple vous permettra d’échanger avec votre partenaire dans un cadre protégé, entouré de l’aura d’un professionnel qui saura poser les bonnes questions, reformuler, accompagner. Dans le cas d’une dyspareunie chronique, qui va jusqu’à fragiliser le couple, cela peut être une réponse intéressante pour faciliter vos échanges quotidiens ;
- Groupes de soutien : la parole s’ouvre petit à petit sur la sexualité des femmes et il commence à exister des groupes de parole autour de la dyspareunie et du vaginisme. Partage d’expérience, libération de la parole, fin des tabous : ce type d’accompagnement peut permettre de lever de nombreux freins.
Vivre avec la dyspareunie : conseils pratiques pour la vie quotidienne
Malgré le diagnostic et la mise en place d’un traitement pour soulager votre dyspareunie, il est possible que vous continuiez à ressentir des douleurs au moment de l’acte sexuel –souvent parce qu’il faudra du temps pour que la régularisation se fasse. Si vous pouvez choisir de pratiquer l’abstinence, vous avez le droit de souhaiter continuer une vie sexuelle malgré tout. Voici quelques clés et conseils pratiques pour votre vie quotidienne.
Protéger votre vulve
Si votre dyspareunie est superficielle et que les douleurs concernent plutôt votre vulve et vos lèvres, nous pouvons vous proposer plusieurs actions :
- Portez des sous-vêtements et vêtements larges, non moulants : évitez les strings qui frottent la vulve, les culottes qui ont des coutures mal placées et les pantalons moulants qui compressent et irritent votre intimité ;
- Oser le baume gras pour protéger votre vulve : une fois la cause allergique écartée et avec l’accord de votre médecin, vous pouvez appliquer des corps gras sur votre intimité pour adoucir les sensations de brûlures. 🌈 Sur notre e-shop, nous aimons tout particulièrement le baume pour le soin de la vulve de la marque Baûbo. Bio et 100% naturel, il apaisera vos inconforts vulvaires au quotidien.
Utilisation de lubrifiants
Nous l’avons répété à plusieurs reprises dans cet article : la sécheresse vaginale est l’une des principales causes de la dyspareunie. Cette dernière peut toucher toutes les femmes, de l’adolescence à la ménopause. Pour augmenter votre lubrification naturelle et faciliter l’acte de la pénétration, n’hésitez pas à regarder du côté des lubrifiants.
🌈 En boutique, nous avons sélectionné le lubrifiant à base d’eau de la marque My Lubie. Son avantage ? Il est inodore, comestible et composé de très peu d’ingrédients de manière à limiter les allergies et les réactions. Si vous n’utilisez pas de préservatif, nous vous recommandons d’utiliser plutôt une huile lubrifiante, car cela apporte une couche protectrice et dure plus longtemps. L'huile intime CBD My Lubie nourrit et soulage aussi des douleurs liées à la pénétration ou aux règles. Vous pourrez vous concentrer sur votre plaisir et sur celui de votre partenaire !
Utilisation de préservatifs
Vous êtes irritée au niveau de l’entrée de votre vagin du fait de la pénétration ? Vous avez une infection vaginale ? Porter des préservatifs est essentiel pour protéger votre partenaire et vous protéger. Vérifiez simplement en amont que vous n’êtes pas allergique au latex auquel cas vous devrez trouver des références alternatives.
🌈 En boutique, nous vous proposons les super préservatifs masculins ultra-fins de la marque My Lubie. Vegans, sans odeur et en latex naturel, ils sont particulièrement résistants pour vous permettre de vous consacrer à votre plaisir.
Utilisation de serviettes bio et culotte menstruelle
Votre dyspareunie pourrait être liée à une allergie aux serviettes menstruelles ? Vous souffrez quand vous insérez un tampon ? Facilitez-vous les règles en faisant appel aux serviettes jetables bio, aux serviettes réutilisables ou encore aux culottes menstruelles.
🌈 En boutique, nous aimons les serviettes menstruelles bio de la marque Jhô, naturelles, bio et très fines pour un max de confort et de sécurité pendant vos règles. Et si vous préférez la praticité des culottes menstruelles, nous avons repéré pour vous les culottes absorbantes de la marque Smoon qui ont la particularité d’être si fines qu’elles sont invisibles !
Rééduquez votre périnée
Vos douleurs vous semble lié à votre périnée ? Consulter un gynécologue, sexologue ou kiné spécialisé du périnée afin d'établir un bilan et un accompagnement médical personnalisé.
En cas de vaginisme, c'est à dire lorsqu'une contraction involontaire et prolongée des muscles du périnée, qui entourent le vagin — rend la pénétration (tampon, penis, doigt, spéculum …) impossible ou très douloureuse, nous vous recommandons de travailler sur l’ouverture progressive de votre vagin grâce soit à des massages de votre périnée à l’aide de vos doigts et d’une huile périnée adaptée ou bien à l’aide de dilatateurs vaginaux (de différentes tailles, commencez par la plus petite) et d’un lubrifiant pour faciliter la pénétration.
Si la pénétration est possible vous pouvez rééduquer votre périnée depuis chez vous avec une sonde périnéale connectée. Elle vous permet grâce à son application d'établir une cartographie de votre périnée et de vous proposer des programmes d'exercices adaptés. Vous pouvez également suivre l'évolution de vos progrès.
Pour les plus auto didactes vous pouvez choisir également de faire des exercices de Kegel avec des perles périnéales.
Essayez différentes pratiques et positions pour réduire la douleur
L’acte sexuel, ce n’est pas seulement le missionnaire et la pénétration. Si vous avez le droit d’aimer cette position et cette pratique, il existe des milliers d’autres pratiques et positions… ne vous arrêtez pas à celles qui vous font du mal.
Fellation, cunnilingus, sodomie, missionnaire, levrette, sex toys…
Si la pénétration vous fait mal il existe de nombreuses autres façons de faire du sexe. N’hésitez pas à prendre le temps de découvrir également le sexe sans pénétration seul.e ou à deux. Voici quelques lectures instructives qui vous aideront à mieux déchiffrer votre corps, vos envies et votre plaisir : Jouissance club ou le guide de la masturbation féminine.
Et pourquoi pas tester un sextoy clitoridien ? Jetez un œil à l’incroyable SILA, à son acolyte Ona, le galet tout doux vibrant Dune ou encore le Mini Coco !
Les pratiques et positions ne manquent pas et il est possible que certaines d’entre elles ne génèrent aucune douleur chez vous tout en satisfaisant pleinement votre partenaire… alors pourquoi s’en priver ?
Communiquer avec son partenaire
Et pour conclure, cela va vous paraître évident mais nous sommes obligées de vous en parler : il est essentiel de communiquer avec votre partenaire, avant et pendant l’acte sexuel. Il sera ainsi plus en capacité de vous comprendre et d’adapter sa pratique et ses gestes à vos besoins, envies et douleurs.
🌈 Vous avez besoin d’un coup de pouce pour ouvrir le dialogue ? Nous proposons sur notre boutique le jeu de cartes Discultons de Play Gender Games. Ce jeu à découvrir en couple va crescendo et vous aide à interroger votre relation et votre sexualité.
Laisser un commentaire
Ce site est protégé par reCAPTCHA, et la Politique de confidentialité et les Conditions d'utilisation de Google s'appliquent.