Help! J’ai des vaginoses à répétition : pourquoi et comment faire ?
La vaginose, c’est, en vrac, des pertes vaginales anormales, une mauvaise odeur de la vulve, des douleurs pendant les rapports ou encore des sensations de démangeaisons. Bref : c’est une affection désagréable qui peut entacher votre vie, perso et sexuelle, d’autant plus si elle revient régulièrement.
En tant qu’e-concept-store dédié à l’intimité des femmes, nous avons fait des recherches sur le sujet et sélectionné des références qui peuvent vous aider. Cet article rassemble nos résultats : découvrez les causes et les traitements pour vous débarrasser enfin des vaginoses à répétition.
Sommaire
Ce qu’il faut retenir
- La vaginose bactérienne est causée par un déséquilibre de la flore vaginale qui entraîne la multiplication des mauvaises bactéries par rapport aux lactobacilles, les “bonnes bactéries”.
- Les causes les plus courantes de ce déséquilibre sont la prise fréquente d’antibiotiques, les restes de sperme dans votre vagin, le changement de partenaire sexuel (récent ou fréquent), certaines pratiques sexuelles et les fluctuations hormonales.
- En cas de vaginose à répétition, il est essentiel de (re)voir un médecin pour comprendre la récidive de la vaginose et de prendre des antibiotiques pour la (re)traiter. En complément, prendre un traitement de fond pour maintenir l’équilibre de la flore intestinale et vaginale et adopter de nouveaux gestes est important.
La réduction du nombre de lactobacilles entraîne la vaginose
Le microbiote de la flore vaginale est composé en majorité de bonnes bactéries (appelées lactobacilles et chargées notamment de nettoyer régulièrement le vagin) et de mauvaises bactéries. C’est l’équilibre du rapport entre ces bactéries qui favorise le maintien en bonne santé de la flore vaginale.
En cas de déséquilibre–quand le nombre de lactobacilles baisse par rapport au nombre de mauvaises bactéries–c’est la vaginose bactérienne. Elle peut revenir à plusieurs reprises, après plusieurs traitements, on parle alors de vaginose chronique, ou vaginose à répétition.
Les symptômes de la vaginose à répétition sont le retour des symptômes de la vaginose. Ce retour peut avoir lieu jusqu’à 6 mois après le traitement.
La vaginose bactérienne n’est pas grave mais, en plus de s’avérer handicapante au quotidien, sa présence peut augmenter le risque de contracter une infection sexuellement transmissible ainsi que d’avoir des complications pendant la grossesse. C’est pourquoi il est important de la traiter.
Parenthèse sur les autres formes de vaginose
On estime que la vaginose bactérienne est responsable de plus des deux-tiers des vaginoses. Il existe d’autres causes de vaginose, comme la présence de levures (candidose), de virus et ainsi de suite. Les symptômes peuvent être similaires à ceux de la vaginose bactérienne mais les traitements à apporter sont différents : consulter un médecin sera essentiel pour connaître, par le biais d’examens complémentaires, la cause de la vaginose.
Pourquoi a-t-on des vaginoses à répétition ? 16 raisons qui provoquent une baisse du nombre de lactobacilles
Certaines femmes sont particulièrement sensibles aux vaginoses et déclenchent des vaginoses à répétition. Cela provient souvent d’un traitement inadéquat après une première occurrence de l’infection, mais d’autres comportements et conditions médicales peuvent être à l’origine des vaginoses à répétition.
Le plus fréquent
1. Utilisation fréquente d’antibiotiques
Traiter la vaginose bactérienne revient à supprimer, par le biais d’un antibiotique, les mauvaises bactéries avant de laisser se reconstruire la flore vaginale autour des bonnes bactéries. Or les antibiotiques peuvent avoir tendance à supprimer à la fois les bonnes et les mauvaises bactéries, ce qui peut entraîner un déséquilibre durable de votre flore intime.
2. Sperme en contact de votre flore
Le sperme a un pH différent (plus basique) que la flore vaginale (plus acide). Cette acidité provient notamment des lactobacilles et limite le développement des mauvaises bactéries. Lorsque le sperme est en contact avec votre flore, il peut donc avoir tendance à la rendre plus basique et favoriser le développement des mauvaises bactéries–déséquilibrant la flore vaginale.
3. Changement de partenaire sexuel
Changer de partenaire sexuel (ou avoir de multiples partenaires sexuels) engendre une modification de la flore vaginale, notamment parce que cela apporte de nouvelles bactéries, issue du sexe de votre partenaire ou de ses ancien(ne)s partenaires. Se protéger par l’intermédiaire d’un préservatif limite ce transfert de bactéries mais ne l’empêche pas complètement.
4. Recontamination par votre partenaire
Si la vaginose bactérienne n’est pas considérée comme une IST, il n’empêche que les partenaires peuvent être à même de se la transmettre et de se la retransmettre. C’est par exemple le cas de la vaginose bactérienne à Gardnerella qui peut revenir à plusieurs reprises à cause de cette recontamination. Si votre partenaire est porteur des bactéries, les relations sexuelles que vous avez sans préservatif peuvent contribuer à repeupler votre flore de ces bactéries… Imposer le préservatif et le traitement de votre partenaire peut être nécessaire en cas de vaginose persistante.
5. Pratiques sexuelles
Certaines pratiques sexuelles peuvent contribuer à amener des mauvaises bactéries jusqu’au vagin en plus ou moins grand nombre. On pense notamment au cunnilingus et à la pénétration anale.
6. Fluctuation hormonale
Les variations hormonales peuvent engendrer des modifications de la flore intime, notamment parce qu’elles influent sur les pertes vaginales. La glaire cervicale est ainsi liée aux phases du cycle menstruel et aux hormones. C’est pourquoi il est courant de développer des vaginoses à la grossesse et à la ménopause, quand les oestrogènes et la progestérone sont en baisse dans l’organisme.
Moins fréquent mais peut avoir une incidence
7. Pratiquer la douche vaginale
La douche vaginale est une pratique qui consiste à nettoyer l’intérieur de son vagin à l’eau. Si on peut être tentée d’expérimenter cette méthode lorsque l’on est atteinte de vaginose (notamment pour diminuer les odeurs issues du vagin infecté), c’est à déconseiller. D’une part, les odeurs ne sont pas liées à un manque d’hygiène mais à la prolifération des mauvaises bactéries, d’autre part, la présence de l’eau va avoir tendance à déséquilibrer la flore.
8. Avoir une hygiène intime inappropriée
Si avoir une vaginose n’est pas le signe d’une mauvaise hygiène, une mauvaise hygiène ou un excès d’hygiène peuvent entraîner le développement de mauvaises bactéries et ainsi entraîner une vaginose. Une bonne hygiène intime implique de :
- changer quotidiennement ses sous-vêtements ;
- éviter de porter ses culottes et protections menstruelles plus de 12 heures d’affilées ;
- se laver quotidiennement la vulve à l’eau claire ou avec un savon adapté (avec un pH adapté à la flore vaginale) ;
- ne pas user d’un savon inadapté.
✋ Votre hygiène intime est bonne mais qu’en est-il de celle de votre partenaire ? Brisons le tabou mais il arrive assez souvent que ce ne soit pas votre hygiène intime qui pose problème mais celle de votre partenaire…
9. Fumer
Le tabagisme est reconnu comme un facteur de risque de développer une vaginose (étude en anglais 🇬🇧 de 2000)–plus que la consommation d’alcool et la consommation d’autres substances. Certains parlent d’une augmentation des risques de développer une vaginose de 80% chez les fumeuses.
10. Être sujette au stress et la fatigue
Parce que le stress et la fatigue jouent directement sur les hormones, et parce que les fluctuations hormonales sont l’une des causes des vaginoses bactériennes, le stress et la fatigue peuvent entraîner la récidive des vaginoses.
11. Porter des vêtements serrés
Porter des sous-vêtements et des vêtements serrés et en matière non noble (comme le polyester) peut limiter l’écoulement des pertes blanches et engendrer des déséquilibres.
12. Avoir une alimentation déséquilibrée
Une alimentation déséquilibrée–trop riche en sucres raffinés, en graisses saturées et pauvre en nutriments essentiels–pourrait être la cause de problématiques sur la santé de votre flore vaginale, favorisant le déséquilibre de cette dernière et augmentant le risque d'infections comme la vaginose bactérienne.
13. Avoir un système immunitaire affaibli
Les personnes ayant un système immunitaire affaibli ont plus de difficulté à se battre naturellement contre la prolifération des mauvaises bactéries. En résulte une augmentation de ces dernières notamment dans la flore vaginale et par conséquence une augmentation des risques d’infections.
14. Avoir du diabète
Les personnes atteintes de diabète dont celui-ci n'est pas bien maîtrisé (et qui vivent donc des crises d'hyperglycémie) sont plus sujettes à la vaginose. Ce parce que les globules blancs ne réagissent pas de façon efficace contre les mauvaises bactéries en cas d’hyperglycémie.
15. Avoir pratiqué une épilation intégrale
Vous l’avez certainement déjà entendu : les poils ont un rôle protecteur car ils empêchent l’accès de nombreuses bactéries. Les poils pubiens permettent ainsi de fermer l’accès au vagin. C’est pourquoi il est possible que vous soyez plus sujette aux vaginoses si vous avez fait le choix de l’épilation intégrale.
Hypothèses non prouvées scientifiquement
16. Porter un dispositif Intra-Utérin (DIU)
Le lien entre le port d’un DIU (aussi appelé stérilet au cuivre ou hormonal) et vaginose n'est pas formellement établi. On envisage qu'avec un DIU, l'augmentation du sang présent dans le vagin (due à l'augmentation du volume des règles) rendrait le pH vaginal plus basique. Cependant, cela n’est pas prouvé.
À noter cependant, on vous fera généralement des tests avant la pose d’un stérilet pour vérifier que vous n’êtes pas atteinte d’infection, telle que la vaginose.
Comment se sortir d’une vaginose à répétition ?
Si vous avez très certainement déjà consulté un médecin et traité par antibiotique pour régler votre vaginose, nous ne pouvons que vous recommander d’y retourner en cas de récidive car des mauvaises bactéries subsistent peut-être dans votre organisme. En effet, il peut s’avérer très difficile de se débarrasser d’une vaginose récidivante car les mauvaises bactéries peuvent adhérer aux muqueuses–rendant le premier traitement inefficace. Un traitement plus puissant et ainsi plus violent pour votre flore vaginale est alors nécessaire, nécessitant sa reconstitution ensuite. Voici nos trois étapes pour se sortir d’une vaginose à répétition.
1. Consulter un médecin
Pour traiter une vaginose, votre médecin généraliste, votre gynécologue ou votre sage-femme sont des professionnels de santé compétents. Ils étudieront votre dossier médical, vos symptômes et vous proposeront des examens complémentaires, le cas échéant, pour connaître les causes de votre vaginose. Ce dernier point est essentiel puisque c’est ce qui permettra de déterminer quels traitements seront nécessaires pour traiter votre vaginose.
2. Traiter la vaginose par antibiotiques
Prenez les antibiotiques prescrits par votre médecin avec la posologie inscrite sur l’ordonnance. Si vous êtes dans le cas d’une récidive, il est possible que votre médecin vous ait donné un autre traitement que précédemment : certaines bactéries développent des résistances à des antibiotiques et nécessitent d’autres traitements.
✋ Si vous avez un partenaire régulier et exclusif, le traitement de ce dernier par antibiotique pourra aussi s’avérer nécessaire si vous avez une vaginose persistante. En effet, les hommes peuvent aussi être porteurs de ces bactéries (la plupart du temps ils sont asymptomatiques) et il est possible que vous soyez coincés dans un cercle vicieux de (re)contaminations successives.
3. Reconstruire votre flore vaginale
La prolifération des mauvaises bactéries et leur destruction par la prise de un ou plusieurs antibiotiques a forcément abimé votre flore vaginale. Empêcher la récidive d’une vaginose passe par la reconstruction de votre flore vaginale.
Dans cet objectif, nous ne pouvons que vous recommander l’usage de prébiotiques et de probiotiques vaginaux pour endiguer les vaginoses à répétition. Les probiotiques sont des bonnes bactéries (les fameuses lactobacilles) qui vont repeupler votre flore vaginale, tandis que les prébiotiques accélèrent leur développement en leur apportant les nutriments nécessaires à leur multiplication. Cette solution vous permet en plus de traiter votre vaginose naturellement.
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4. 7 gestes pour éviter la récidive d’une vaginose
Une fois votre flore intime reconstruite, il est essentiel d’adopter des gestes quotidiens ayant pour but de la protéger au maximum. C’est ce qui vous permettra d’éviter la récidive des vaginoses, surtout si vous y êtes particulièrement sensible !
- Tendre vers un rythme de vie le plus sain possible : manger varié, boire beaucoup d’eau, limiter (voire arrêter) la cigarette, limiter l’alcool, bien dormir, éviter le stress… Vous connaissez forcément la recette d’un mode de vie sain mais l’appliquer au quotidien n’est pas toujours évident. Si la perfection sera difficile à atteindre, faites au mieux et la santé de votre flore intime ne pourra que mieux s’en porter. ♥️
- Faites régulièrement des cures de probiotiques vaginaux oraux : à raison d’une cure de trois mois minimum (notamment lorsque vous changez de partenaire sexuel), ils maintiendront la bonne santé de votre flore vaginale. 🌈 Chez Gapianne, nous avons sélectionné la cure de compléments oraux probiotiques : flore vaginale et intestinale de la marque Miyé. La marque est française et ses produits sont fabriqués en France dans la labo et vegan. La cure contient notamment les probiotiques que sont les Lactobacillus rhamnosus, Lactobacillus Plantarum et Lactobacillus Acidophilus.
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- Adopter une hygiène intime appropriée : Se laver la vulve au quotidien, changer de sous-vêtements chaque jour et ne pas porter ses protections menstruelles plus de 12 heures sont des gestes d’hygiène importants. Vous pouvez vous laver à l’eau claire ou avec un savon au pH adapté (les gels douche ont un pH qui risque de déséquilibrer votre flore). 🌈 Nous avons choisi pour vous le pain lavant intime solide de la marque Baûbo. Lavant sans savon, il est 100% naturel et bio et a un pH adapté à la flore vaginale. En bonus, vous aimerez son format solide qui permet de limiter l’usage de plastique dans votre routine ;
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- Arrêter les douches vaginales : l’excès d’hygiène peut être néfaste, c’est le cas de cette pratique ! Elle favorise les infections et ne concourt pas à faire sentir meilleure votre vulve !
- Accepter les poils pubiens : et si vous laissiez pousser à nouveau vos poils pubiens ? Nous n’avons pas pour objectif de vous juger–chacune fait ce qu’elle veut de son corps !–mais sachez que cela peut avoir un impact, surtout si vous avez tendance à avoir des vaginoses à répétition.
- Utiliser des préservatifs et aller aux toilettes après les rapports intimes : le sperme ayant un pH alcalin, plus basique que le microbiote vaginal, il augmente le risque de développer des infections vaginales. 🌈 Chez Gapianne, nous avons sélectionné pour vous les préservatifs masculins en latex de la marque My Lubie. Extrêmement fins et sans odeur, ils ont un effet seconde peau pour un plaisir garanti et une protection maximale !
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- Adapter ses pratiques sexuelles : Cunnilingus et rapports anaux sont des pratiques particulièrement susceptibles d’engendrer un déséquilibre de la flore vaginale. S’il n’est pas question d’arrêter ces pratiques si vous les appréciez, il sera intéressant de les pratiquer de façon plus respectueuse de votre vagin. Par exemple, en passant de pénétration vaginale à pénétration anale plutôt que l’inverse.
Sources :
The role of lactobacilli and probiotics in maintaining vaginal health. Borges S, Silva J, Teixeira P (2014)
La vaginose bactérienne est-elle facteur de risque de prématurité ? Étude d’une cohorte de 1336 patientes au centre hospitalier d’Arras. Bothuyne-Queste E, Hannebicque-Montaigne K, Canis F, et al. (2012)
An adherent Gardnerella vaginalis biofilm persists on the vaginal epithelium after standard therapy with oral metronidazole. Swidsinski A, Mendling W, Loening-Baucke V, et al. (2008)
Bacterialvaginosis in a cohort of Danish pregnant women : prevalence and relationship with preterm delivery, low birthweight and perinatal infections. Svare JA, Schmidt H, Hansen BB, Lose G (2006)
High recurrence rates of bacterial vaginosis over the course of 12 months after oral metronidazole therapy and factors associated with recurrence. Bradshaw CS, Morton AN, Hocking J, et al. (2006)