Ménopause et fatigue : un symptôme aussi impactant que négligé

Les personnes menstruées traversent toutes la périménopause avant de vivre la ménopause, cette période où le cycle menstruel s’arrête. En tant que personnes menstruées, nous avons un nombre limité d'ovules que peuvent produire nos follicules ovariens : quand celui-ci est atteint, c’est la ménopause. Cette étape est donc totalement naturelle et pourtant, la compréhension de la ménopause et de ses symptômes est encore assez peu développée et communiquée. La fatigue physique (et par extension, la fatigue morale) est ainsi l’un des symptômes les plus courants de la périménopause et de la ménopause et il est souvent négligé. Dans l’article du jour, nous décryptons ensemble les raisons pour lesquelles la ménopause nous fatigue et les solutions pour soulager la fatigue ménopausique.

Points à retenir :

• La périménopause nous fatigue à cause des fluctuations hormonales, tandis que la ménopause nous épuise du fait des bas taux d’hormones sexuelles dans notre corps. Plus encore, les autres symptômes sont aussi éprouvants.
• Il faut s’inquiéter de la fatigue ménopausique quand votre qualité de vie est impactée. Consulter est important.
• Pour atténuer la fatigue liée à la ménopause, plusieurs actions peuvent être mises en place en plus de consulter un professionnel.
• Les traitements pour gérer la fatigue ménopausique consistent à traiter la qualité du sommeil et les causes du problème, notamment via le traitement hormonal de la ménopause (6% des femmes prennent ce traitement).

Pourquoi la ménopause nous fatigue ?

Nombre de femmes, à l’approche de la ménopause ou pendant celles-ci, témoignent de la fatigue croissante qu’elles ressentent. En effet, la fatigue est l’un des symptômes de la ménopause ainsi qu’une des conséquences des autres symptômes ménopausiques.

Fluctuations hormonales de la périménopause

Durant la périménopause, cette période de deux à quatre ans durant lesquels les règles s’arrêtent peu à peu, la fatigue est une conséquence directe des changements hormonaux qui s’opèrent dans le corps des personnes menstruées. Les taux d’hormones sexuelles étant fortement liées à l’ovulation qu’elles entraînent, ils sont impactés par l'occurrence ou non de l’ovulation. Ces taux d’hormones irréguliers entraînent des fluctuations qui peuvent s’avérer fatiguantes et qui ne se régulent pas.

Taux bas de progestérone de la ménopause

Une fois la périménopause passée et le cycle menstruel définitivement arrêté, les taux hormonaux sont au plus bas. Les oestrogènes et la progestérone sont présents en quantité très faible dans le corps ce qui peut être la cause, chez certaines femmes, d’une grande fatigue. À l’image de la fatigue que certaines femmes vivent durant la phase lutéale (phase du cycle menstruel durant laquelle la progestérone baisse peu à peu).

Conséquence des symptômes ménopausiques

Dernière source de fatigue durant la périménopause et la ménopause : les symptômes ménopausiques. Ces périodes sont ainsi marquées par différents symptômes tels que des douleurs articulaires et musculaires, des variations de l’humeur et du stress, des bouffées de chaleur, de la sécheresse vaginale, des douleurs mammaires… En résumé, ces symptômes peuvent perturber le sommeil - les célèbres insomnies de la ménopause - entraînant de la fatigue et provoquant un épuisement physique et mental. Pas facile d’être stressée en permanence ou de souffrir ! Le corps est en alerte, engendrant une hausse de la fatigue.

La fatigue est-elle un symptôme que toutes les femmes ménopausées ressentent ?

Comme souvent lorsque l’on parle d’intimité féminine et de symptômes, il n’y a ni vérité ni généralité. Autrement dit, il est impossible de dire que toutes les femmes ménopausées ressentent de la fatigue à cause de leur périménopause ou de leur ménopause.

Nous pouvons seulement préciser que, d’après les études menées par Inserm, 87% des femmes présentent au moins un symptôme de ménopause en plus de l'arrêt des règles. Et parmi elles, 20 à 25 % souffrent de troubles sévères qui affectent leur qualité de vie.

Quand dois-je m’inquiéter, comment me faire aider ?

Nous l’avons évoqué : la fatigue, durant la ménopause, peut être entraînée par vos hormones comme par les symptômes de la ménopause. Parce que l’on peut considérer “normal” d’être fatiguée (par nos vies, par les symptômes de la ménopause…), consulter pour de la fatigue est parfois compliqué. On se dit que ça va passer, que ce n’est rien… Alors quand doit-on s’inquiéter ? Doit-on attendre de ressentir une fatigue extrême durant la ménopause pour consulter ?

Quand consulter ?

Notre recommandation est la suivante : consultez quand la fatigue impacte votre qualité de vie. Vous ne parvenez plus à combiner votre travail et votre vie privée à cause de la fatigue ? Vous n’arrivez plus à vous concentrer ? Vous ne trouvez plus le sommeil ou vous vous réveillez sans cesse à cause des bouffées de chaleur ou des douleurs ? Vous avez la sensation d’être diminuée voire même d’être un zombi qui erre sans but ? Consultez.

Qui consulter ?

Parlez-en à votre médecin traitant et/ou à un gynécologue. Ces professionnels sont des spécialistes et pourront d’abord s’assurer que la fatigue est bien liée à votre ménopause et non à une autre pathologie, physique ou mentale. Ils pourront aussi faire des examens et vérifier votre santé et les causes de cette fatigue, avant de vous proposer des solutions.

Comment prévenir la fatigue ménopausique ?

Sachez qu’il existe plusieurs solutions pour prévenir et diminuer la fatigue ménopausique.

Consulter un médecin

La première solution, nous venons de vous en parler, consiste à consulter un médecin lorsque la fatigue s’avère trop forte et qu’elle vous empêche de fonctionner normalement. Si vous ressentez que vous ne pouvez plus faire ce que vous faisiez auparavant à cause d’une trop forte fatigue, consulter un médecin généraliste ou votre gynécologue est intéressant.

Ces professionnels de santé mèneront les examens nécessaires pour évaluer votre ménopause (notamment le taux de vos hormones sexuelles en partie responsable de votre fatigue et de vos autres symptômes) et vérifierons que cette fatigue n’est pas liée à d’autres facteurs–santé mentale en difficulté, environnement professionnel difficile et ainsi de suite.

Prendre un traitement, le cas échéant

Afin d’atténuer l’impact des variations hormonales sur le corps durant la périménopause et la ménopause, il existe désormais des traitements hormonaux. Ces derniers ont pour objectif de soulager les symptômes liés aux déficits et variations hormonales. Si votre professionnel de santé vous recommande de prendre un traitement et vous le prescrit, prendre un traitement hormonal est intéressant.

Demander un arrêt professionnel

Demander un arrêt de travail (ou l’accepter s’il vous est proposé), notamment en cas d’extrême fatigue liée à votre ménopause, peut être une solution pour vous aider à recharger les batteries et à repartir de l’avant ! Souvent la fatigue s’accumule et vous pouvez avoir du mal à retrouver la forme, même si vous prenez un peu plus de temps pour vous : bénéficier d’un arrêt peut être la solution.

Prendre soin de votre santé mentale

Si elle est naturelle, la périménopause n’en est pas moins une période charnière dans la vie d’une femme. C’est un signe clair et physique du vieillissement et cela peut, en plus, pour certaines d’entre nous, être un véritable deuil, en tant que deuil de la fécondité et de la maternité. La périménopause est ainsi une période de remise en question fondamentale, une période de recherche de sens. Il n’est donc pas étonnant que votre santé mentale puisse être atteinte à cette période, au-delà de la fatigue, des variations de l’humeur et de l’anxiété qui peuvent être entraînées par les fluctuations hormonales. C’est pourquoi il peut être intéressant, durant cette période, de prendre soin de votre santé mentale, notamment en prenant contact avec un(e) psychologue. Nous avons regroupé, sur notre annuaire, plusieurs professionnels plébiscités par notre communauté.

Traiter les autres symptômes de la ménopause

La fatigue ménopausique est souvent générée par les autres symptômes de la ménopause, notamment les suées nocturnes et les troubles anxieux qui empêchent de trouver le sommeil et de dormir profondément. Traiter ces symptômes peut s’avérer essentiel pour retrouver un sommeil plus réparateur et ainsi dépasser la fatigue ménopausique. Dans cet objectif, les traitements hormonaux peuvent diminuer les symptômes, de même que d’autres traitements naturels spécifiques aux symptômes :

• Atténuer les douleurs de poitrine, notre réponse : 🌈 le soin douleurs seins de Tits Party de la marque Nideco. Ce gel très frais peut être appliqué en massage délicat sur la poitrine pour soulager les douleurs. Et pour encore plus d’effets : mettez-le au frais dans votre frigo !

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• Atténuer le stress et les fluctuations de l’humeur à la ménopause, notre solution : 🌈 l’infusion Cycle Heureux de la marque Miyé soulage vos émotions et vous soulage. Composée de feuilles de framboisier, achillée millefeuille, cassis et estragon, elle vous aide à équilibrer votre humeur et à répondre aux différents désagréments de la ménopause.

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• Limiter les bouffées de chaleur et les suées nocturnes, nos chouchous :
• 🌈 L’huile d’onagre est une alliée contre les symptômes de la ménopause et notamment les bouffées de chaleur et les suées nocturnes. Nous avons sélectionné pour vous les capsules de la marque Oden à base d’huile d’onagre et d’huile de bourrache. Deux capsules par jour pendant deux mois suffisent à agir sur vos symptômes !

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•  🌈 Et si l’huile d’onagre ne suffit pas / ne fonctionne pas sur vous, nous avons aussi repéré le spray buccal de la marque Bodhea. Résultat d'une combinaison de trois plantes finement sélectionnées avec l'aide de naturopathes certifiés, il permet d'éviter certains désagréments physiques et émotionnels de la ménopause : bouffées de chaleur, sueurs nocturnes, fatigue, maux de tête, stress, irritabilité...

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Adopter un mode de vie plus sain

Avoir un mode de vie le plus sain possible aura des répercussions positives sur votre santé et sur vos symptômes liés à la ménopause. Favoriser une alimentation variée et une bonne hydratation, limiter les excitants (thé, café et alcool) que vous consommez, diminuer (ou mieux, arrêter de) fumer : tous ces gestes aideront votre corps à mieux gérer la ménopause et ses conséquences.

✋ Rappelons ici que les symptômes de la ménopause ne sont pas liés seulement au mode de vie mais aussi à la chance, à la génétique ou encore aux antécédents médicaux. Adopter un mode de vie sain pourra avoir une influence positive comme aucune influence : autrement dit, ne vous culpabilisez pas si vous ne parvenez pas à tout appliquer. ♥️

Accepter la fatigue et ralentir le rythme

Ressentir de la fatigue –à cause de la ménopause, de votre vie, de votre travail, d’événements particuliers– peut s’avérer complètement naturel. La ménopause est une période de la vie où la vitalité peut diminuer un peu et la vie passée, peser un peu sur les épaules. Accepter la présence de la fatigue et accepter de ralentir un peu le rythme peut alors s’avérer salvateur. Il est possible que vous ne puissiez plus, physiquement et/ou mentalement, encaisser le rythme de vos années passées. Et ce n’est pas forcément grave. C’est peut-être juste une façon qu’à votre corps de vous demander de ralentir un peu pour mieux profiter de votre vie. Choisir les activités qui vous tiennent réellement à coeur, apprendre à dire “non”, sélectionner les projets dans lesquels vous voulez vraiment vous investir… Ralentir, c’est aussi se recentrer sur ce qui compte réellement ♥️

Quels traitements existent pour gérer la fatigue ménopausique ?

Pour gérer la fatigue ménopausique, il existe des traitements symptomatiques–qui consistent notamment à favoriser le sommeil– et de fond–qui consiste à agir sur la cause de la fatigue ménopausique (la baisse du taux d’hormones sexuelles).

Les traitement pour faciliter le sommeil

Pour gérer la fatigue, retrouver le sommeil peut être une solution. Pour cela, vous pouvez faire appel à des molécules qui peuvent vous aider. Avant de faire appel à ces dernières cependant pensez à demander l’avis de votre médecin, notamment si vous prenez aussi un traitement de fond (les interactions médicamenteuses peuvent empêcher les différentes molécules de faire effet).

• Le CBD :

Le cannabidiol (CBD) est une molécule issue des fleurs d’une des espèces du chanvre. Il a plusieurs effets sur le corps et notamment la capacité de faciliter le sommeil en agissant à la fois sur l’endormissement et les raisons qui peuvent vous empêcher de trouver le sommeil (douleurs…).

🌈 Sur notre e-shop, nous avons un coup de cœur pour la tisane Sommeil de la marque Mijane. Composée de Camomille, de Verveine citronnée et de CBD, elle favorise l’endormissement et un sommeil réparateur.

 

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• La mélatonine :

La mélatonine est une hormone produite naturellement par notre organisme qui régule les rythmes biologiques : une carence en cette hormone peut entraîner des insomnies. Se supplémenter peut être une solution naturelle pour mieux dormir.

• Les somnifères :

Les hypnotiques, couramment appelés somnifères, sont des médicaments qui facilitent le sommeil. Ils aident à s’endormir et peuvent également contribuer au maintien du sommeil, lorsque leur durée d’action est suffisamment longue. Les plus prescrits font partie de la famille des benzodiazépines et apparentés. Ils vous seront remis sur ordonnance, sur prescription de votre médecin. Généralement, ils servent sur de courtes durées, pour traiter des insomnies ponctuelles et leur usage n’est pas recommandé au-delà de 28 jours.

Le traitement hormonal de la ménopause (THM)

Le traitement hormonal de la ménopause (THM) combine, pour résumer, un œstrogène et un progestatif pour répondre à la baisse du taux de ces deux hormones dans le corps des personnes ménopausées. Il peut être prescrit lorsque les symptômes sont importants et impactent votre qualité de vie.

En France, seules 6% des femmes prennent un THM d’après l’Inserm. En effet, ce traitement comporte des risques non négligeables et nécessite de peser le pour et le contre avec votre médecin en fonction de l’intensité de vos symptômes ménopausiques, de votre état de santé global et de vos risques individuels. Avant toute prescription, un bilan médical, un examen clinique et une mammographie sont nécessaires, et le traitement est à réévaluer avec votre médecin, a minima, tous les ans.

Intérêt du traitement

L’efficacité du THM est avérée sur :

• diminution des troubles du climatère : le THM réduit les symptômes gênants de la ménopause (bouffées de chaleur, suées nocturnes, fatigue) et les troubles génito-urinaires ;
• diminution des risques osseux : en préservant la densité et la microarchitecture osseuse, le THM est le seul traitement aujourd’hui qui permet de limiter l’évolution vers l’ostéoporose. Il a été prouvé qu’il réduit le risque de fractures osseuses de 30 à 40 %, même chez les femmes à faible risque.
• augmentation de l’espérance de vie : la prise du THM a été associée à une baisse de 30 % de la mortalité globale chez les femmes ménopausées traitées entre 50 et 60 ans. Cela s’explique car la ménopause augmente la mortalité cardiovasculaire.

Limites du traitement

Il est impossible de parler THM sans évoquer la polémique qui lui est associé.

En effet, le THM a été très largement critiqué en 2002, suite à la publication de l’étude américaine WHI (Women Health Study). Elle évoquait son association avec un sur-risque de cancer et de pathologies cardiovasculaires (infarctus, AVC, thrombose veineuse).

Depuis, des observations et d’autres études sont venues tempérer ces résultats–voire même sanctionner cette étude dont les auteurs se sont excusés. Cette étude avait en effet été conduite chez des femmes traitées pour la plupart plus de 10 ans après le début de leur ménopause : elles présentaient peu de symptômes ménopausiques à l’exception du risque cardiovasculaire et le but était d’améliorer leur vieillissement global. Plus encore, le THM étudié dans cette étude utilisait des molécules qui ne sont pas utilisées en France.

Les résultats de l’étude WHI de 2002 n’ont donc plus de réalité aujourd’hui mais on peut reconnaître qu’ils ont permis une prise de recul sur le traitement. Le traitement n’est plus donné automatiquement mais uniquement aux femmes en ayant besoin après l’étude du risque / bénéfice pour la patiente.

 

 

Plus qu’un e-concept store dédié aux femmes et à leur intimité, Gapianne a pour ambition de mettre en lumière les problèmes rencontrés par les femmes dans leur intimité : la ménopause en fait partie.