Passer au contenu

-10% ça vous dit ?

À retrouver dans la newsletter Gapianne dédiée au bien-être intime des femmes et personnes à vulve 🤍
Tout savoir sur les soins après accouchement à prodiguer à la maman

Tout savoir sur les soins après accouchement à prodiguer à la maman

Vérifié le 11/07/2025

Bienvenue chez Gapianne ! 👋
Ici, nous guidons les femmes vers des solutions adaptées sur toutes les questions liées à leur santé gynéco et leur bien-être intime, grâce à un parcours d’accompagnement personnalisé.

Au lendemain de l’accouchement, votre corps est malmené, fatigué, exténué. Après avoir traversé la période éreintante de la grossesse, il a subi un réel traumatisme avec l’accouchement, qu’il ait eu lieu par voie basse comme par césarienne. En plus d’être une période où vous rencontrez votre bébé et apprivoisez la fatigue qui accompagne une attention de tous les instants, il vous faut vous réapproprier votre corps meurtri. Les soins après accouchement sont essentiels dans cette optique. En tant que concept-store dédié à l’intimité des femmes, Gapianne a à cœur de vous aider à traverser la difficile période du post-partum. Dans cet article, découvrez tout ce que vous devez savoir et comprendre des soins après l'accouchement, et quand vous inquiéter, ou non.

L’essentiel

  • Si on pense naturellement aux soins physiques qu’il faut prodiguer au sortir de la grossesse et de l’accouchement, ce ne sont pas les seuls à importer. Santé mentale, santé sexuelle et santé familiale sont aussi essentielles !
  • Vous n’êtes pas seule. Dès l’accouchement, demandez le soutien de votre compagnon, de vos ami(e)s, de vos familles. Le post-partum est une période particulière qui nécessite d’être entourée.
  • En plus de vos professionnels de santé de référence (médecin traitant, gynécologue, sage-femme et psychologue), la PMI peut aussi vous soutenir. N’hésitez pas à vous tourner vers eux !


Changements du corps et soins après accouchement

La grossesse et l’accouchement ont malmené votre corps de jeune maman. Le corps change, souffre et nécessite différents soins. Selon votre grossesse, votre accouchement et vos fragilités, vous ne souffrirez pas des mêmes problématiques : retrouvez ci-dessous l’intégralité des problématiques que vous pouvez traverser et toutes nos solutions 🫶. 

Douleurs et crampes utérines

Le premier symptôme qui suit l’accouchement sont les crampes et douleurs intra utérines qui se rapprochent des douleurs menstruelles. Elles sont connues sous le nom de “tranchées”.

C’est normal

Ces douleurs accompagnent votre utérus dans son retour à sa forme et à sa taille d'origine après l’accouchement. 

Généralement, elles peuvent :

  • durer de quelques jours à une semaine après la naissance ;

  • être plus fortes si vous faîtes le choix de l’allaitement ;

  • être plus intenses si ce n'est pas votre premier bébé.

Quels soins prodiguer ?

Vous pouvez répondre à ces douleurs de la même façon que vous répondez, habituellement, aux crampes menstruelles : 

  1. Prenez un médicament contre la douleur. Veillez à vérifier que les médicaments dont vous disposez sont compatibles avec l’allaitement, le cas échéant, sinon vous pouvez demandez à votre médecin de vous en prescrire ;

  2. Appliquez de la chaleur sur votre ventre. Grâce à son action vasodilatatrice, la chaleur peut contribuer à diminuer les douleurs. Une compresse, une bouillotte ou encore un bain chaud peuvent apaiser vos souffrances ;

  3. Utiliser des électrodes. Les impulsions électriques peuvent contribuer à diminuer le message de la douleur. Si vous disposez d’une machine de ce type pour limiter les douleurs menstruelles, testez-la !

Quand dois-je m’inquiéter ?

Consultez votre médecin si vous vivez :

  • une douleur différente, ou qui s'aggrave, dans votre abdomen ;

  • une douleur qui ne disparaît pas avec les médicaments contre la douleur ;

  • une hémorragie : si les douleurs s’accompagnent de pertes sanguines très importantes et de caillots de sang de taille supérieure à une prune, contactez d’urgence votre médecin.

Saignements post-partum et pertes vaginales

Deuxième symptôme post-partum qui peut vous empoisonner la vie : les saignements et pertes vaginales aussi appelées “lochies”.

C’est normal

Les saignements vaginaux qui suivent l’accouchement ont pour rôle l’expulsion de l’ensemble des tissus et cellules qui se sont développés dans votre utérus pour accompagner le développement de l’embryon puis du fœtus. Généralement, les lochies peuvent durer jusqu'à 6 semaines, le plus souvent jusqu’au retour des règles (aussi appelé “le retour de couches”). Elles ont lieu à la fois après une naissance par césarienne ou une naissance par voie basse.

Généralement :

  • Les premiers jours, les pertes sont abondantes et rouge vif. Vous pouvez remarquer de petits caillots de sang de couleur plus foncée ;

 

Voici ce que nos experts en bien-être intime recommandent :

Culottes jetables post-partum - Jho

Culottes jetables post-partum - Jho

🎁 -10% sur votre 1ère commande

ACHETER
  • Après quelques jours, les pertes diminuent peu à peu et leur couleur change vers le rose ou le brun. Cela est dû au fait qu’elles soient moins abondantes, plus diluées (comme à la fin des règles) ;

  • Après 10 jours, les lochies diminuent encore et changent encore de couleur. Elles tournent vers le rose, puis vers le blanc ou le jaune.

Quels soins prodiguer ?

Vous pouvez répondre aux écoulements vaginaux post-partum de la même façon que vous gérez vos règles, à la différence qu’il est recommandé de ne pas insérer de protection hygiénique à l’intérieur de votre vagin dans les 4 semaines suivant l’accouchement pour le laisser se reposer et cicatriser ; donc on oublie cup et tampons ! 

  • Les premiers jours et notamment lors de votre séjour à la maternité, nous ne pouvons que vous recommander de vous tourner vers les slips d’accouchement jetables. Déchirables et jetables, ils seront particulièrement pratiques au lendemain de votre accouchement quand vous mouvoir sera un peu compliqué. 🌈 Les couches post-accouchement de la marque Jhô, jetables, très lâches, confortables et surtout très absorbantes sont notre coup de cœur. Nous aimons qu’elles soient en coton bio 🌱 et testée dermatologiquement pour s’assurer de protéger votre flore vaginale fragilisée. Retrouvez nos conseils pour envisager comment choisir ses culottes post-accouchement.

  • Après quelques jours, vous pouvez vous tourner vers des serviettes (jetables ou réutilisables selon vos goûts) ou vers des culottes menstruelles. Si vos culottes menstruelles ont des fonds colorés, prenez tout de même le temps de vous intéresser à la couleur de vos écoulements lors de vos passages à la douche et aux toilettes pour vérifier que tout va bien. 

Enfin, pour ce qui est de l’hygiène, le mieux est encore de privilégier un nettoyage à l’eau claire, une à deux fois par jour selon vos préférences. Ne nettoyez surtout pas à l’intérieur de votre vagin (douche vaginale), vous risquez de déstabiliser encore plus votre flore vaginale déjà perturbée par l’accouchement.

Je dois m’inquiéter

Le principal risque lié aux lochies est l’hémorragie post-partum et, dans un moindre mal, l’anémie (carence en fer) liée à la perte importante de sang. Consultez votre médecin en urgence, si vous avez :

  • des saignements particulièrement abondants (ou si vous remarquez un changement important et soudain dans vos pertes) ;

  • des caillots plus gros qu'une prune ;

  • des pertes qui sentent mauvais –ces dernières peuvent être liées à une infection ;

  • des maux d'estomac continus ;

  • de la fièvre.

Douleurs vulvaires et déchirures

Troisième symptôme souvent ressenti par les femmes ayant accouché par voie basse : les douleurs vulvaires, voire les déchirures. 

C’est normal

Du fait de l’élargissement important qu’à dû vivre votre vulve pour laisser passer votre nouveau-né, il est très courant de ressentir des douleurs au niveau de la vulve. Une majorité de femmes ayant accouché ont des bleus, des déchirures (non maîtrisée ou épisiotomie), des tensions, des picotements…

Généralement :

  • Vous pouvez ressentir des bleus, une sensation de gonflement autour de la vulve et de la douleur liée à ce traumatisme. L’ensemble diminue lentement, progressivement.

  • Si vous avez eu des points de suture, à la suite d’une déchirure non maîtrisée ou d’une épisiotomie, vous pouvez ressentir une tension et des picotements dans cette zone, notamment lors de la miction. La cicatrisation peut prendre du temps. Les points se dissolvent dans les 2 à 4 semaines suivant l’accouchement (vous pourrez d’ailleurs en trouver des traces sur vos sous-vêtements ou vos protections hygiéniques).

  • Votre vulve peut paraître différente par rapport à avant et plus ouverte. Ce changement peut s’avérer définitif ou non, comme beaucoup de changements de votre corps après l’accouchement.

Quels soins prodiguer ?

Vous pouvez répondre aux douleurs vulvaires qui font suite à l’accouchement comme à des douleurs vulvaires classiques.

  • Le premier jour :

    • Le froid peut vous aider. Appliquez une compresse froide ou de la glace (enveloppée dans une serviette ou une poche pour ne pas vous brûler) sur votre vulve pendant 15 à 20 minutes toutes les heures pendant les 24 premières heures.

    • Pour vous laver, utilisez une bouteille de compression pour rincer votre périnée à l’eau lorsque vous allez à la salle de bain.

  • Dans les jours suivants :

    • Essuyez-vous de l'avant vers l'arrière après  être allée aux toilettes, cela évite de ramener de mauvaises bactéries vers votre vagin fragilisé ;

    • Trempez votre vulve dans quelques pouces d'eau chaude chaque jour. Vous pouvez pour cela former une coupe avec votre main sous la douche et récolter de l’eau de la douche. Privilégiez l’eau claire au savon pour vous rincer ;

    • Changez votre protection hygiénique au moins toutes les 4 heures pour éviter le développement de bactéries ;

    • Asseyez-vous sur un oreiller ou un coussin en forme de beignet si la position assise est douloureuse ;

    • Cela vous paraîtra certainement évident mais nous préférons vous le redire ici : ne reprenez l’activité sexuelle avec pénétration qu’à partir du moment où vous vous sentirez prête. Ne vous forcez pas ;

    • Prenez un médicament contre la douleur. Vérifiez qu’il soit compatible avec l’allaitement, le cas échéant, et demandez conseil à votre médecin.

Je dois m’inquiéter

Le risque principal est l’infection, vaginale et vulvaire, ou encore au niveau des points, et la réouverture des plaies. 

Consultez votre médecin, si vous avez :

  • un changement soudain dans vos pertes sanguines, plus abondantes ;

  • un écoulement jaune ou verdâtre de vos points de suture ou de votre vagin, cela peut correspondre à une infection ;

  • des pertes qui sentent mauvais, souvent symptomatiques, elles aussi, d’une infection ;

  • des symptômes semblables à ceux de la grippe (vertiges, fièvre, fatigue, courbatures), symptômes que votre corps lutte contre l’infection ;

  • une douleur qui ne disparaît pas avec les médicaments contre la douleur.

Périnée distendu

Nouveau symptôme courant au lendemain de l’accouchement : le périnée distendu. Le périnée est un ensemble de muscles et de tissus qui s’étend, comme un hamac, entre la vulve, l’anus, et les hanches, et qui sert à retenir l’entièreté des organes digestifs et reproductifs. Le périnée distendu se caractérise le plus souvent par des difficultés à se retenir d’uriner voire de déféquer.

C’est normal

Entre le poids du bébé qui a pesé sur le périnée durant toute la grossesse et l’étirement nécessaire de celui-ci à l’accouchement, le périnée peut ressortir distendu de la grossesse. 

💡 Votre périnée peut être distendu même si vous avez eu une césarienne. En cause, les hormones qui ont œuvré pendant toute votre grossesse à distendre votre périnée en préparation de l’accouchement.

Quels soins prodiguer ?

En post-partum, la sécurité sociale française vous rembourse automatiquement 10 séances de kiné pour la rééducation du périnée.

En plus de ces séances, il sera important de faire les exercices recommandés voire d’investir dans une sonde de rééducation du périnée pour accélérer la rémission.

Votre médecin traitant ou votre gynécologue pourra vous prescrire en plus des séances de rééducation du périnée si les séances initiales n’ont pas suffit.

Pendant la rééducation, si vous souffrez de fuites urinaires après accouchement  et que cela vous complexe, vous pouvez opter pour des culottes jetables post-accouchement. Très absorbantes et jetables, elles vous permettront de vaquer à vos occupations sans stresser en attendant que vous soyez plus à l’aise.

Je dois m’inquiéter

Le principal risque de la distension du périnée est sa rupture et la descente d’organes. Cela est rare. Plus généralement, vous pouvez continuer à avoir des fuites urinaires, au quotidien ou ponctuellement, lors d’efforts physiques, d’éclats de rire ou d’éternuements.

Vous devez vous inquiéter si :

  • vous continuez à avoir des fuites urinaires ponctuellement après la rééducation, dans les trois mois qui suivent l’accouchement ;

  • vous ne parvenez pas à vous retenir d’uriner ou de déféquer, voire vous ne vous ressentez pas quand vous avez ces besoins ;

  • vous avez des douleurs qui augmentent dans le bas ventre et vous ne constatez pas d’amélioration.

Difficultés à uriner

Autre symptôme qui peut vous empoisonner la vie au sortir de l’accouchement : la difficulté à uriner.

C’est normal

Entre les douleurs vulvaires et les complications que vous ressentez peut-être au niveau de votre périnée, il n’est pas illogique que la miction soit compliquée. Plus encore, la vessie a été compressée dans votre corps pendant tout le temps de la grossesse, ce qui a pu altérer son bon fonctionnement.

Il est donc courant de vivre :

  • des difficultés lorsque vous essayez d'uriner ;

  • un inconfort, piqûres, brûlures et problèmes quand vous urinez ;

  • des fuites qui peuvent durer quelques semaines ;

  • et d’uriner plus qu'à la normale.

Ces problématiques seront d’autant plus importantes que vous êtes sujettes naturellement aux infections urinaires (notamment si vous ne buvez pas assez).

Quels soins prodiguer ?

En cas de difficultés à uriner au lendemain de l’accouchement, les soins à apporter sont généralement similaires à ceux à donner en cas d’infection urinaire :

  • Buvez beaucoup d'eau (environ 2L par jour, voire un peu plus si vous allaitez) ;

  • Utilisez une bouteille de compression pour rincer votre vulve avec de l'eau chaude lorsque vous allez aux toilettes ;

  • Essuyez-vous de l’avant vers l’arrière pour éviter la contamination par de nouvelles bactéries ;

  • Urinez d’une traite et ne vous retenez pas pendant la miction ;

  • Essayez d'uriner dans la douche pour encourager votre corps à uriner et vous aider à retrouver vos sensations ;

  • Si votre périnée est distendu, faites les sessions de rééducation du périnée pour le muscler et avoir de meilleures sensations ;

  • Portez des couches post-accouchement pour éviter de vous sentir mal en cas de fuite lorsque vous sortez ;

  • Prenez des médicaments contre la douleur si elle est trop présente. Si vous allaitez, pensez à demander conseil à votre médecin. 

Je dois m’inquiéter

Le risque le plus important lié aux difficultés à uriner post-partum sont les infections urinaires voire l’infection des reins (pyelonéphrite).

Prenez rendez-vous avec votre médecin si vous éprouvez :

  • de la douleur continue pendant que vous urinez ;

  • de la douleur dans votre vessie (dans le bas de l'abdomen) ou dans les reins (bas du dos) ;

  • de la difficulté à uriner ou vous ne pouvez uriner qu'en petites quantités ;

  • un besoin urgent d'uriner ou un besoin d'uriner souvent, avec une sensation de brûlure—c’est le symptôme le plus représentatif de l’infection urinaire ;

  • de la fièvre.

Montée de lait et douleurs aux seins

Les douleurs aux seins est un autre phénomène que vous rencontrez peut-être au lendemain de l’accouchement.

C’est normal

Arrivée du bébé rime, pour le corps, avec montée de lait 🥛. Vos seins se gorgent de lait et commencent à être douloureux.

Vous pouvez ressentir vos seins :

  • gonflés

  • chauds

  • sensibles

  • douloureux

Ces sensations et douleurs durent souvent entre 2 et 5 jours après l'accouchement.

Certaines personnes ne ressentent aucun malaise.

Quels soins prodiguer ?

Les soins à apporter vont essentiellement dépendre de votre choix : allaiter ou non.

Dans les premiers jours suivant l’accouchement :

  • Portez un soutien-gorge de maintien, cela limiter la sensation de lourdeur. Optez pour un soutien-gorge sans coutures et sans armature pour votre confort ;

  • Si vous remarquez des écoulements de lait, portez des compresses d'allaitement dans votre soutien-gorge. Si vous avez choisi de ne pas allaiter et donc de ne pas investir dans des compresses spécifiques, du coton suffira   ;

  • Appliquez des compresses froides sur vos tétons et vos seins pendant 10 à 15 minutes toutes les deux heures ;

  • Prenez des médicaments contre la douleur comme prescrit par votre fournisseur de soins de santé.

Si vous avez choisi d’allaiter :

  • faites-le souvent (8 fois toutes les 24 heures). Plus votre bébé va tirer du lait, plus vos seins vont en produire. Mettre votre bébé au sein souvent permettra de stimuler dès le départ la lactation ;

  • pressez une petite quantité de lait à la main ou avec un tire-lait avant d'allaiter si vos seins sont engorgés, cela vous soulagera et évitera que le bébé ne prenne trop de lait dans ses premières gorgées ;

  • prenez une douche chaude ou appliquez une serviette chaude et humide sur vos seins pour aider à la circulation du lait avant l'allaitement

  • portez des coussinets d’allaitement dans vos soutien-gorge pour limiter les écoulements et protéger vos tétons

  • Appliquez une crème adaptée sur vos tétons pour les protéger 

  • Prenez conseil auprès d’une spécialiste en allaitement si vous ressentez que vous n’êtes pas assez conseillée sur cette partie par le personnel de l’hôpital.

Si vous n’avez pas choisi d’allaiter :

  • Ne tirez pas votre lait, même pour vous soulager : cela aura pour conséquence d’augmenter la production de lait dans vos seins ;

  • N’appliquez pas de compresses chaudes : vous risquez d’augmenter la lactation ;

  • La montée de lait se calme, de même que les sensations désagréables, au bout de quelques jours. Tenez bon 💪.

Je dois m’inquiéter

Le risque principal lié à la montée de lait est l’engorgement des seins et l’infection qui peut en découler.

Contactez un médecin si vous avez :

  • des seins gonflés, rouges, chauds et douloureux pendant plus de 48 heures

  • une zone endolorie, dure, rouge, douloureuse sur votre sein

  • de la fièvre :

Des mamelons douloureux ou fissurés sont quant à eux des signes que votre bebe ne prend peut-être pas correctement le sein. Ils ne sont pas grave mais douloureux et peuvent vous amener à arrêter plus tôt que prévu l’allaitement. N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin ou à une spécialiste en lactation.

Constipation et selles changeantes

La constipation et les selles changeantes, quelle que soit votre alimentation, sont un phénomène courant au sortir de la grossesse et de l’accouchement.

C’est normal

Entre l’afflux d’hormones dans votre corps, votre périnée peut-être distendu et les douleurs vulvaires, il n’est pas illogique qu’aller à la selle soit un calvaire dans les premiers jours qui suivent l’accouchement.

Généralement, vous risquez de vivre des selles douloureuses et difficiles à passer. Cela peut se produire jusqu'à :

  • 2 à 3 jours après l'accouchement vaginal ;

  • 3 à 5 jours après l'accouchement par césarienne.

Quels soins prodiguer ?

Les soins sont très similaires à ceux à apporter en cas de difficultés à uriner :

  • Buvez beaucoup d'eau (environ 2L par jour, voire un peu plus si vous allaitez), cela diminue la constipation. Les tisanes pour faciliter la digestion peuvent limiter les gaz et la constipation ;

  • Privilégiez les aliments contenant des fibres pour un bon transit ;

  • Utilisez une bouteille de compression pour rincer votre anus avec de l'eau chaude lorsque vous allez aux toilettes ;

  • Essuyez-vous de l’avant vers l’arrière pour éviter la contamination par de nouvelles bactéries ;

  • Évitez de pousser même en cas de constipation, cela risque de vous créer des hémorroïdes (nous en reparlons ci-dessous). Mettez vos pieds en hauteur pour faciliter l’expulsion des selles et massez votre ventre dans des mouvements circulaires ;

  • Si votre périnée est distendu, faites les sessions de rééducation du périnée pour le muscler et avoir de meilleures sensations ;

  • Prenez des médicaments contre la douleur si elle est trop présente. Si vous allaitez, pensez à demander conseil à votre médecin.

Je dois m’inquiéter

Si vous ressentez une constipation au-delà du nombre de jours « normal » alors même que votre alimentation est équilibrée, vous pouvez vous tourner vers votre médecin. La norme est de 1 selle tous les deux jours minimum, en dessous, vous êtes constipée.

Votre médecin pourra vous prescrire des émollients ou laxatifs pour ramollir vos selles et faciliter leur passage le temps que la situation revienne à la normale.

Hémorroïdes post-partum

Les hémorroïdes sont un phénomène qui touchent une grande partie des femmes enceintes et qui subsistent dans les 6 semaines suivant la grossesse.

C’est normal

Les fluctuations hormonales et la constipation, doublées de l’écrasement des organes internes par le bébé à la fin de la grossesse, accentuent le risque d’hémorroïdes pendant et au sortir de la grossesse. Les hémorroïdes est le nom donné aux veines de l’anus qui gonflent et s’épaississent au point d’être douloureuses.

Dans les 6 semaines qui suivent l’accouchement, les symptômes comprennent :

  • démangeaisons

  • saignement

  • caillots de sang (thrombose)

  • douleurs

Quels soins prodiguer ?

Pour limiter les hémorroïdes, le plus efficace revient à limiter la constipation (cf ci-dessus)—l’évacuation difficile des selles étant l’un des facteurs des hémorroïdes.

En plus, vous pouvez :

  • Vous asseoir sur un coussin pour limiter les douleurs au quotidien ;

  • Assurer une bonne hygiène de cette zone en faisant des bains de siège et en nettoyant bien à l’eau claire ;

  • Appliquer des crèmes aux corticoïdes pour réduire l’aspect des hémorroïdes ;

  • Vous faire prescrire des laxatifs pour limiter la constipation ;

  • Et enfin, quand vous le pourrez à nouveau : reprendre une activité physique régulière. La sédentarité est une source d’hémorroïdes : marcher et faire du sport contribue à les faire disparaître.

Je dois m’inquiéter

Consultez un médecin si vous avez toujours des douleurs et une gêne 6 semaines après l’accouchement.

Le principal risque des hémorroïdes est de développer de petits caillots de sang dans les hémorroïdes. Une incision chirurgicale peut alors être nécessaire pour s’en débarrasser.

Menstruations différentes

Ce symptôme post-partum est peu connu et pourtant : nombreuses sont les personnes menstruées qui voient un changement dans leurs menstrues à la suite d’une grossesse.

C’est normal

Après la grossesse et l’accouchement, la folie des hormones se calme un peu mais le cycle menstruel reprend après environ 6 semaines, c’est le retour de couches. 

💡 Le retour de couches peut être plus tardif en cas d’allaitement du fait de l’afflux d’hormones que cela engendre. C’est pourquoi on dit parfois que l’allaitement joue un rôle contraceptif. Attention tout de même : cela varie énormément et nous ne pouvons que vous recommander de choisir une méthode de contraception en plus de l’allaitement si vous souhaitez éviter une deuxième grossesse rapprochée.

Les menstruations peuvent changer :

  • Pertes plus abondantes ou non ;

  • Douleurs différentes ;

  • Cycle allongé, irrégulier.

Je dois m’inquiéter

Il arrive que certaines femmes déclarent de l’endométriose post-partum. Elle est appelée « endométriose secondaire » mais peut-être tout aussi douloureuse et handicapante que l’endométriose primaire, qui se déclare chez certaines personnes dès le début des menstruations.

De façon générale, si vous ressentez des douleurs et symptômes de nature à perturber votre vie et votre santé mentale, il est essentiel de consulter et de demander l’avis d’un médecin. Des médicaments anti-douleurs et des examens pourront vous être prescrits.

Le cas particulier de la césarienne

Les personnes qui ont vécu un accouchement par césarienne ont des soins complémentaires à apporter à leur corps tant cette pratique peut s’avérer dure pour le corps.

C’est normal

Après une césarienne, il est courant de compter jusqu'à 6 semaines avant que le corps ne guérisse. Vous pouvez ressentir :

  • de la fatigue ;

  • des tiraillements au niveau de la cicatrice ;

  • de la douleur à l'incision et dans votre bas-ventre ;

  • de la difficulté et de la douleur lors de déplacements ;

  • des saignements de votre vagin.

Les points de suture sont faits pour se dissoudre par eux-mêmes. Les agrafes, quant à elles, sont à enlever par un professionnel de santé : le médecin qui vous suit prendra rendez-vous avec vous et s’assurera de la bonne cicatrisation avant de les enlever.

Quels soins prodiguer ?

Prendre soin de votre corps au lendemain de la césarienne peut s’avérer difficile car vous devez dans le même temps accueillir et vous occuper du nouveau-né. Les conseils qui suivent sont donc à adapter en fonction de votre fatigue, de votre douleur et de votre situation : faites au mieux 🫶.

  • Reposez-vous quand vous le pouvez, surtout au tout début : la guérison demande du repos. Dormez lorsque bébé dort, ne culpabilisez pas, même si vous n’avez pas eu le temps de faire tout ce que vous aviez prévu ;

  • Prenez des médicaments contre la douleur : ils vous seront prescrits par votre médecin. Si vous désirez allaiter, précisez-le pour que le traitement puisse être adapté ;

  • Ne levez rien de plus lourd que votre bébé pendant les 6 premières semaines. C’est à peu près le temps qu’il faut pour la cicatrisation. Pour le reste (soulèvement, flexion, travaux ménagers), acceptez de demander de l'aide, à votre conjoint, à votre famille et à vos proches ;

  • Lavez-vous lors de douches ou de toilettes de chat, selon ce que vous avez le droit de faire avec votre cicatrice. Attendez que votre incision soit complètement guérie pour prendre un bain ;

  • Contenez votre incision avec un oreiller lorsque vous toussez ou éternuez, cela limitera les douleurs ;

  • Utilisez un oreiller pour protéger votre ventre pendant l'allaitement. Le traversin de grossesse est un excellent coussin d’allaitement ;

  • Massez votre cicatrice pour éviter les adhérences lorsque vous obtenez le GO de votre médecin (généralement au bout de 2-3 semaines). Un kiné peut vous donner des techniques pour le faire ;

  • Déplacez-vous souvent, même un peu : cela permet d’éviter les adhérences et d’éviter d’autres douleurs. Augmentez graduellement votre activité physique à mesure que vous vous sentez en mesure de le faire ;

  • Jusqu’à ce que vous ayez un accord médical, évitez l'exercice à impact élevé et tout ce qui tend vos muscles de l'estomac : ces derniers ont été traumatisés par la césarienne, vous devez les protéger ;

Je dois m’inquiéter

Les risques principaux suite à une césarienne sont l’infection de celle-ci ainsi que sa réouverture. Guettez les symptômes d’infection :

  • cicatrice gonflée et boursouflée, rouge, particulièrement douloureuse ;

  • épanchements de pus (liquide jaunâtre ou verdâtre) de la plaie ;

La césarienne pouvant aussi être la cause de la thrombose, surveillez si vous ressentez de la douleur ou des gonflements rougis dans votre mollet, derrière votre genou ou dans la cuisse ou l'aine.

Prendre soin de soi physiquement après l’accouchement

En plus des soins à apporter concrètement face aux maux qu’ont laissés la grossesse et l’accouchement sur votre corps, il est essentiel de prendre soin de vous physiquement. Ces actions contribueront à soigner votre corps et à vous aider à vous sentir moins fatiguée et vous remarquerez certainement qu’elles se rapprochent des conseils de bien-être régulièrement prodigués.

Beaucoup boire d’eau

Après l’accouchement, et plus encore si vous allaitez, il est essentiel de beaucoup boire d’eau. Visez 1,5 L à 2L. L’hydratation peut se faire par le biais d’eau, bien évidemment, mais aussi de tisanes et autres boissons sans sucre ni caféine. Le thé et le café ne sont pas recommandés du fait de la caféine qu’ils contiennent et de leur propriétés diurétiques, mais vous pouvez en consommer 2-3 tasses par jour.

Bien manger

L’alimentation est le premier médicament du corps. Vous avez certainement déjà entendu cette phrase mais elle n’en reste pas moins très vraie. Manger de façon équilibrée et variée est la clé pour retrouver peu à peu son corps dans les meilleurs délais. Ceci étant posé, nous nous doutons que cuisiner équilibré et varié tous les jours après la naissance d’un bébé est loin d’être évident. Demandez à vos proches de vous préparer des petits plats si c’est possible et ne culpabilisez pas si vous commandez pour vous en sortir !

Bien dormir

“Bien” dormir, c’est peut-être exagéré au lendemain d’une naissance. Alors contentons-nous de vous proposer de dormir le plus possible, quand bébé fait la sieste et sans culpabiliser. Parmi les astuces pour mieux dormir à cette période, alterner les nuits avec votre conjoint si vous n’allaitez pas (ou envisager l’allaitement mixte, biberon / sein pour avoir une solution de rechange).

Avoir ou reprendre une activité physique

L’activité physique est essentielle pour vous aider à retrouver le sourire et la santé peu à peu après l’accouchement. Ce, grâce aux hormones apaisantes qu’elle engendre, grâce aux rencontres qu’elle vous permet de faire, ou encore grâce au physique qu’elle vous aide à retrouver. Certaines activités sont plus douces pour la reprise (marche à pied, natation) tandis que d’autres nécessiteront l’avis de votre médecin avant de vous y remettre. Parlez-en avec le professionnel de santé qui vous suit.

Éviter les substances

Que vous allaitiez ou non, nous ne pouvons que vous recommander d’éviter de fumer (tabac et cannabis) et de boire après un accouchement. Ces pratiques sont connues pour être mauvaises pour votre santé et elles auront tendance à freiner votre corps dans sa remise en forme.

Prendre soin de sa santé sexuelle après l’accouchement

Au-delà de la santé de votre corps post-partum, il nous apparaît essentiel d’évoquer la question de la santé sexuelle : quand la reprendre, les contraceptions à envisager et quand et tomber enceinte à nouveau. On vous dit tout !

Reprendre sa vie sexuelle

Comme à chaque fois que nous parlons de sexualité, répétons qu’il n’y a pas de norme en sexualité. Après l’accouchement, vous pouvez reprendre, très rapidement ou non, votre sexualité. 

Quand reprendre sa vie sexuelle : laisser du temps au corps

La pénétration vaginale (et anale) doit être limitée dans les 2-3 semaines suivant l’accouchement car la zone est extrêmement sensibilisée et vous courrez le risque de rouvrir les points de suture. N’hésitez pas à demander l’avis de votre médecin si vous avez eu des points de suture ou des déchirures internes particulières. 

Ceci étant, la sexualité, ce n’est pas seulement la pénétration vaginale. Si vous avez envie de reprendre autrement l’intimité avec votre conjoint, foncez !

Être prête

Car c’est bien là l’important : l’envie. Votre envie. Votre libido, votre envie de reprendre la sexualité ou non, votre envie de retrouver une intimité. Ne vous forcez pas et ne vous laissez pas écraser par la culpabilité : il n’y a pas de normalité quant à la reprise de la sexualité post-partum.

Un conseil : ne paniquez pas si vous ne retrouvez pas rapidement votre libido après la naissance. Les hormones, la fatigue, la douleur liée à l’accouchement : tous ces éléments peuvent impacter votre libido sur le long terme. Vous pouvez consulter un(e) sexologue si vous voulez des pistes pour retrouver votre libido ou simplement laisser faire la tendresse et le temps avec votre partenaire.

Attention au retour de couches : penser à la contraception

Si vous reprenez la sexualité rapidement, ne vous laissez pas avoir par la reprise de votre cycle. Attention aux idées reçues : ce n’est pas parce que vous allaitez que vous ne pouvez pas tomber enceinte et ce n’est pas parce que vous avez encore vos lochies que vous ne pouvez pas tomber enceinte. 

Le cycle reprend généralement dans les 6 semaines suivant l’accouchement. Si l’allaitement peut contribuer à le retarder du fait des hormones, ce n’est pas toujours le cas. Aussi, dès que vous reprenez votre vie sexuelle, interrogez-vous sur la question de la contraception. Certaines contraceptions peuvent être dangereuse pour le nouveau-né si vous allaitez donc ne reprenez pas directement la contraception que vous preniez avant le projet bébé : demandez l’avis de votre professionnel de santé de référence.

❓ Comment l’allaitement contribue à avoir un rôle contraceptif ? L’allaitement a un rôle contraceptif car la tétée du bébé entraîne la production d’une hormone chez la mère : la prolactine. Cette hormone bloque l’ovulation sous certaines conditions. Lorsque l’allaitement ralentit, la fonction contraceptive diminue et l’ovulation peut reprendre. C’est pourquoi nous ne vous recommandons pas d’utiliser l’allaitement comme contraceptif exclusif. 

❓ La pilule est-elle dangereuse si vous allaitez ? Les pilules œstroprogestatives ne sont pas recommandées chez les femmes qui allaitent. Demandez l’avis de votre professionnel de santé.

Avoir un nouveau projet bébé

Vous envisagez d’avoir des enfants rapprochés et souhaitez tomber enceinte à nouveau ? Si vous pouvez tomber enceinte biologiquement dès 6 semaines environ après l’accouchement si vous n’allaitez pas, une étude américaine de 2018 (1) indique que le délai optimal entre deux grossesses serait de 12 à 24 mois. 

Dans cette étude, une cohorte de 123 122 femmes a été constituée entre 2004 et 2014, correspondant à 148 544 grossesses. Parmi ces grossesses, 83,4 % concernaient des femmes de 20 à 34 ans, 11,8 % des plus de 35 ans et 4,8 % des moins de 20 ans. L’enquête a démontré que les risques, pour les mamans et pour les bébés, étaient plus de doublés dans le cadre de grossesses trop rapprochées.

Prendre soin de sa santé mentale après l’accouchement

La santé mentale est particulièrement fragilisée par la grossesse, l’accouchement et surtout par la période post-partum. Du fait de la chute des hormones puis de l’épuisement et la sensation d’abandon qui peuvent résulter de l’arrivée du bébé, les répercussions mentales sont nombreuses post-partum. 

Le risque du baby blues / Dépression post-partum

Le baby blues, autre nom de la dépression post-partum, touche jusqu’à 70% des jeunes accouchées. Il n'est pas révélateur d'un problème de santé mentale post-natal ou de troubles psychiques chez la jeune maman car il peut simplement être lié à la chute hormonale qui est engendrée à la suite de l’accouchement.

Le baby blues, c’est normal

Le baby blues commence souvent le 3e jour pour une durée maximale de 3 semaines. Il est courant puisque 50 à 70% des femmes seraient touchées post-partum. 

Les causes du baby blues sont nombreuses : 

  • la retombée du stress engendrée par la grossesse et la traversée de l’accouchement, souvent anticipé par les jeunes mamans ;

  • les variations hormonales importantes dans cette période, alors que le corps retrouve peu à peu son état avant grossesse ;

  • la réalité de la maternité et le fait de s’y retrouver confrontée après l’avoir fantasmée pendant plusieurs années, pour certaines femmes ;

  • la fatigue, de l’accouchement, des premiers jours.

Les symptômes du baby blues

Du fait du baby blues, il est alors normal de vivre :

  • la fatigue, qui va en s’estompant à mesure que le corps se remet ;

  • les troubles du sommeil et plus encore, le manque de sommeil liés à plusieurs aspects : les réveils du nourrisson (et l’inquiétude), l’épisiotomie, péridurale, la montée de lait et volonté d’allaiter ;

  • les pleurs et crises de larmes par intermittence, la tristesse est latente ;

  • les doutes, ambivalences et craintes qui s’invitent : de ne pas être à la hauteur, de ne pas y arriver, de perdre bébé et ainsi de suite ;

  • l’hypersensibilité aux critiques comme aux remarques anodines –malheureusement assez récurrentes à cette période de la vie ;

  • la frustration et l’irritabilité inhabituelle ;

  • les changements du corps peuvent donner une impression d’étrangeté ;

  • le sentiment d’étrangeté déconcertant vis-à-vis de son bébé ;

  • des troubles de mémoire immédiate qui peuvent donner l’impression de perdre la tête ;

  • des distorsions perceptives, notamment au réveil. Ces symptômes se confinent généralement à l’hallucination et décroissent peu à peu.

Quand le baby blues devient dépression post-partum

Le baby blues se caractérise par l’intensité faible des symptômes et leur brièveté (du 3e jour jusqu’à la troisième semaine environ). Si les symptômes sont plus intenses et que la durée dépasse cette période, on peut parler généralement de dépression post-partum.

Quand demander de l’aide ?

Parlez de vos difficultés à votre médecin traitant ou votre sage-femme. Il pourra vous orienter vers une psychologue capable de vous accompagner. Si vous n’avez pas la capacité de vous déplacer facilement, vous pouvez consulter en visio.

L’anxiété post-partum

Environ une femme sur cinq souffre d'un trouble anxieux après la naissance de son enfant. Si ces troubles peuvent se confondre en partie avec le baby blues, ils n’en restent pas moins handicapants.

Les symptômes de l’anxiété post-partum

L'anxiété post-partum est un sentiment d’inquiétude non seulement omniprésent mais aussi intense, voire une peur invalidante. Au-delà d’être difficile à contrôler, elle peut s’avérer handicapante et gênante dans la période post-partum. 

L’anxiété post-partum :

  • est souvent liée à votre bébé et à son bien-être : êtes-vous capable de vous en occuper, va-t-il bien, respire-t-il… ?

  • peut se produire en concomitance avec le baby blue / la dépression post-partum, ou être vécue seule ;

  • génère des troubles du sommeil et de l’endormissement pouvant entraîner une fatigue importante (source de stress qui vient s’ajouter à un état émotionnel fragile) ;

  • peut inclure des périodes d'anxiété ou de panique très élevées. La crise de panique, caractérisée par une difficulté à respirer voire une paralysie généralisée, est ainsi l’un des symptômes les plus aiguës et inconfortable de l’anxiété post-partum ;

  • peut inclure des pensées ou des images qui sont difficiles à sortir de votre esprit (appelées pensées intrusives) ;

  • engendre de la fatigue, une irritabilité plus importante, des difficultés de concentration et une inquiétude excessive et incontrôlable.

Quand demander de l’aide ?

Ce n’est pas parce que l’anxiété post-partum est courante qu’elle ne nécessite pas d’être prise en charge. Dans le cas où les angoisses vous empoisonnent la vie et vous rendent difficile le début de votre maternité, n’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant. Il pourra vous proposer des calmants ou vous recommander un professionnel de santé mentale pour limiter vos troubles.

Trouble obsessionnel-compulsif (TOC) périnatal

Les jeunes parents peuvent observer que leurs troubles obsessionnels compulsifs (TOC) déjà présents peuvent être amplifiés avec la grossesse et l’accouchement. La fatigue, les variations hormonales et le stress peuvent contribuer à augmenter les TOC. Cela s’appelle le TOC périnatal. 

Les symptômes du TOC périnatal

Le TOC comprend des pensées ou des images troublantes que vous pouvez peiner à sortir de votre esprit. Ces pensées conduisent parfois à adopter des comportements répétitifs, le plus souvent dans un désir de contrôle, qui peuvent commencer à interférer avec votre vie quotidienne. Ces TOC sont le plus souvent concomitants avec les troubles anxieux post-partum.

Concrètement, vous pouvez : 

  • vous sentir anxieux ou tendus ;

  • avoir du mal à dormir ou à vous concentrer ;

  • avoir des pensées ou des images persistantes et intrusives ;

  • vérifier, compter ou laver régulièrement des objets.

Quand demander de l’aide ?

Tout comme il est nécessaire de demander de l’aide en cas d’anxiété post-partum, envisagez de consulter votre médecin traitant si vous avez la sensation que vos TOC commencent à gêner votre vie quotidienne. Il pourra vous prescrire des médicaments ou vous proposer de consulter un psychologue à même de vous aider.

Syndrome de stress post-traumatique (SSPT)

Le stress post-traumatique correspond à un ensemble de signaux de stress qui se déclarent après la traversée d’un moment de vue particulièrement douloureux / marquant / traumatisant. L’accouchement peut être source de déclenchement d’un SSPT. 

Les symptômes du SSPT post-partum

Les signes qui indiquent que vous souffrez d’un SSPT suite à votre accouchement sont :

  • des symptômes envahissants liés à l’accouchement ;

  • de l’évitement persistant des stimuli de tout ce qui est lié à l’accouchement ;

  • des altérations négatives des cognitions et de l’humeur (irritabilité, stress) ;

  • des altérations de l’éveil et de la réactivité. 

Quand demander de l’aide ?

Comme pour l’intégralité des problématiques de santé mentale évoquées dans cette partie, il est essentiel de consulter à partir du moment où votre vie et votre confort de vie sont impactés. Si vous vous sentez fragile et plus capable de gérer, nous vous recommandons de consulter votre médecin traitant pour qu’il puisse vous médicamenter ou vous recommander à un professionnel de santé mentale. La consultation psy par vidéo est aussi possible pour vous aider.

Psychose post-partum

La psychose post-partum est une maladie mentale très grave, mais aussi très rare puisqu’elle touche 1 à 2 femmes sur 1000 jeunes accouchées. Elle a la particularité d’empirer vite et de vous mettre, vous et d’autres personnes, en danger.

Quand s’inquiéter ? 

La psychose post-partum se produit généralement dans les deux premières semaines après l'accouchement. 

Parmi les symptômes, vous pouvez : 

  • voir et entendre des choses qui ne sont pas vraiment là (hallucinations) ;

  • avoir des croyances qui ne sont pas vraies à votre sujet, ou au sujet de votre bébé ou d'autres personnes ;

  • avoir de graves changements d'humeur ;

  • avoir une mauvaise concentration, faire de l'insomnie et être confuse ;

  • vous comporter de manière hyperactive, vous sentir agitée et divaguer (parler rapidement et ne pas avoir de sens).

Si vous soupçonnez une psychose post-partum, vous ne devriez pas rester seule, ou seule avec votre bébé. Allez au service d'urgence de l'hôpital tout de suite.

Prendre soin de la santé familiale après l’accouchement

Dernier point et non des moindres que nous souhaitions aborder dans cet article : la santé familiale. Après l’accouchement, cela fait aussi partie de ce dont vous (et votre compagnon) devez prendre soin.

Santé de bébé

S’occuper de bébé et prendre soin de sa santé est un chapitre à part entière. Cet article concernant essentiellement votre propre santé nous vous proposerons, prochainement, un article dédié spécifiquement à la santé du nourrisson et des premiers soins à lui apporter.

Santé du partenaire

Suite à la naissance, la santé de votre partenaire peut aussi fléchir, notamment au niveau mental. La dépression post-partum existe aussi chez les hommes et, si elle n’est pas déclenchée exactement par les mêmes facteurs, elle n’en reste pas moins dévastatrice si elle n’est pas prise en charge. Si vous réalisez que votre partenaire défaille, n’hésitez pas à en parler avec lui ou avec votre professionnel de santé de référence : il pourra vous aider à trouver les mots et à accompagner votre partenaire.

🫶 Ne culpabilisez pas si votre partenaire ne se sent pas bien ou si vous ne vous sentez pas capable de l’aider. Vous aussi traversez une période de changements et d’adaptation qui peut nécessiter une remise en question profonde. Parlez-en ensemble si c’est possible ou avec un professionnel de santé.

L'art d'être parent

Devenir parent est un changement important, conséquent, gigantesque. Lors d’une première naissance, c’est l’apprentissage de l’éducation, des responsabilités. C’est aussi une découverte et une adaptation permanente, en pratique différente des livres sur l’éducation d’un nouveau-né que vous aurez pu lire. 

Mieux anticiper la parentalité

Pour vous préparer avant la naissance, lisez des livres sur l’éducation et entraînez votre compagnon dans la découverte. Cela vous permettra de mieux comprendre le défi que vous allez rencontrer. Cela vous permettra aussi de parler ensemble de l’éducation que vous voulez donner et des points essentiels.

Communiquer est la clé

C’est bâteau mais rappelons-le tout de même : la meilleure façon de dépasser les difficultés auxquelles vous allez être confronté au début de votre parentalité à deux est la communication. Parler va vous permettre de débroussailler les mauvaises pensées, de couper les disputes potentielles, d’étouffer dans l'œuf les rancœurs. Écoutez les besoins de votre partenaire en tant que lui-même et en tant que co-parent et communiquez les vôtres à mesure que vous les comprenez. Acceptez de changer de besoins et d’envies : rien ne pouvait vous préparer complètement à ce que vous êtes en train de traverser. 

Accepter de ne pas être parfait

Dans les premiers mois de votre parentalité, vous allez apprendre à faire connaissance avec votre nourrisson et à le découvrir. Acceptez de vous asseoir sur certains principes, d’en conserver d’autres, de vous remettre en question. Si les comptes de parents sur les réseaux sociaux vous mettent mal à l’aise, coupez-les et apprenez à connaître votre enfant et à faire au mieux. 

Accepter de demander de l’aide

Pour conclure sur cette partie dédiée à la découverte de la maternité, accepter simplement de demander de l’aide. Vous êtes entourée pendant cette période–par votre partenaire, votre famille, vos proches, le personnel soignant, la PMI. Acceptez de leur demander de l’aide quand vous sentez que vous n’en pouvez plus.

Violences familiales

Dernier point dans cette partie “familiale” et non des moindres : le risque d’apparition des violences intrafamiliales. La grossesse puis la naissance d’un nouveau-né sont des périodes charnières quant au développement de la violence conjugale et intrafamiliale, le plus souvent contre les femmes. Plusieurs raisons peuvent “expliquer” ce changement (fatigue, anxiété, dépression…) mais ce n’est pas pourquoi vous devez 1)  les accepter et 2) vous sentir coupable. Vous n’êtes en aucun cas coupable des abus que vous subissez. Une femme sur 10 rapporte avoir connu des épisodes violents lors de sa grossesse ou au lendemain de son accouchement.

🫶 Vous méritez une relation saine et votre enfant mérite de grandir dans une ambiance protégée et apaisée. Si vous êtes victime (ou votre bébé) d’une quelconque forme de violence (morale, physique, sexuelle), demandez de l’aide. Si porter plainte vous paraît compliqué dans un premier temps, parlez-en à vos proches et aux professionnels de santé qui vous accompagnent. Ils pourront vous apporter de l’aide et vous rediriger vers un assistant social qui vous donnera des solutions et outils pour surmonter ce moment.

Soutiens et ressources utiles

Dernier paragraphe de ce looonnng article sur les soutiens et ressources utiles qui peuvent vous accompagner durant votre grossesse et accouchement.

Privilégiez le contact avec vos professionnels de santé

Premier point à retenir–nous avons cessé de vous le répéter–privilégiez le contact avec les professionnels de santé qui suivent votre grossesse si vous avez des doutes, des questions, des peurs, des inquiétudes. Ils pourront vous répondre et mener, le cas échéant, des examens complémentaires s’ils le jugent nécessaires. 

Les professionnels de santé vers qui vous tourner sont ceux qui suivent votre dossier le temps de votre grossesse. Généralement, il s’agit de votre médecin traitant et d’un gynécologue ou d’une sage-femme. En France, voici le périmètre d’action et de soin de chacun de ces praticiens :

  • Votre médecin traitant : le médecin traitant a l’avantage de vous connaître et d’avoir une vision globale sur votre santé ;

  • Votre sage-femme : une sage-femme est un professionnel dédié au corps de la femme. Elle peut travailler au sein de l’établissement de soins qui vous a accompagné durant votre grossesse ou en libéral. En libéral, elle pourra être amenée à vous consulter directement à domicile. Certaines sage-femmes ont, en plus, des spécialisations, comme l’expertise en lactation si vous désirez allaiter ou la rééducation du périnée ;

  • Votre gynécologue : le gynécologue est spécialiste de l’appareil génital féminin. Il vous a accompagné durant votre grossesse et peut être employé par l’établissement dans lequel vous avez accouché ou exercer en libéral. Il pourra vous prescrire et mener des examens plus approfondis que la sage-femme et est en cela un bon support de cette dernière.

Retrouvez sur notre annuaire différents professionnels pouvant accompagner la période post-partum.

La PMI, votre contact privilégié

En France, les services de Protection Maternelle et Infantile (PMI) sont des organismes de l’État. Elles ont pour vocation d'accueillir, d'informer et de suivre médicalement, mais de façon préventive, les enfants de 0 à 6 ans et pour certains les femmes enceintes également. Des professionnels de santé et des assistantes sociales proposent des rendez-vous pour vous accompagner.


Sources : 

(1) https://jamanetwork.com/journals/jamainternalmedicine/fullarticle/2708196 (article en anglais 🇬🇧, 2018)

Bienvenue chez Gapianne ! 👋
Ici, nous guidons les femmes vers des solutions adaptées sur toutes les questions liées à leur santé gynéco et leur bien-être intime, grâce à un parcours d’accompagnement personnalisé.